Le_Trait_d'Union

Informations SACEM

Toutes les réponses à vos questions

 

La Sacem, première société d’auteurs française et seconde au monde par le nombre de ses membres, est à la fois connue et souvent méconnue dans son rôle et son fonctionnement. Souvent même, les idées reçues voire les idées fausses abondent.
Dans un souci de transparence et de pédagogie, le site s’est doté d’une nouvelle rubrique "Nos réponses à vos questions". Vous y trouverez les réponses précises et argumentées à toutes vos questions qu’elles soient d’ordre général (histoire, gouvernance, gestion collective, droits d’auteur…) ou pratique.


La Sacem, c'est qui, c'est quoi ?
Créateurs côté pratique
Utilisateurs côté pratique
L'action culturelle
Non aux idées reçues
La Sacem pour les nuls

La Sacem pour les nuls

Le droit d’auteur à l’origine


Il faut attendre la Révolution pour que l’auteur puisse enfin faire valoir ses droits sur la création de ses propres œuvres. Au Moyen Age, le poète n’avait aucun droit même lorsqu’il maitrisait l’écriture. Après l’invention de l’imprimerie par Gutenberg, l’œuvre se confond avec son support. L’auteur vend son manuscrit à l’éditeur et n’a plus aucun droit sur ce qu’il a écrit. Certains auteurs pourront toutefois bénéficier d’un privilège royal tel Molière. Le même privilège accordé en Angleterre est à l’origine du mot « royalty » qui désigne la rémunération due à l’auteur. La notion de propriété littéraire et artistique est reconnue sous l’impulsion de Voltaire et surtout de Beaumarchais qui en 1777 crée la Société des auteurs et compositeurs dramatiques. L’écrivain milite activement pour la reconnaissance du droit d’auteur qui sera l’un des grands apports de la Révolution. L’auteur peut commencer à vivre de ses œuvres, l’époque connait un foisonnement intellectuel sans précédent. Le droit d’auteur est reconnu « inviolable » et « sacré » par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Le législateur révolutionnaire accorde aux auteurs le droit exclusif d’autoriser la reproduction de leurs œuvres pendant toute leur vie puis à leurs héritiers pendant 5 ans après leur mort (La durée légale de protection d’une œuvre après le décès de l’auteur sera portée à 50 ans puis à 70 ans par la loi de 1985. Le cas échéant, peuvent aussi se rajouter des prorogations pour les années de guerre).
Autre grand écrivain dont l’action en faveur du droit d’auteur fut déterminante, Victor Hugo à l’origine de la création de la Convention de Berne pour la protection des oeuvres littéraires et artistiques (1886). Cette initiative constitue un tournant majeur en matière de reconnaissance internationale et d’harmonisation du droit d’auteur dans le monde.

La Sacem, un peu d’histoire

Deux hommes ont joué un rôle important dans l’histoire de la Sacem avant même que la société ne soit créée ! Ecrivain, poète, musicien, homme d’affaires, Beaumarchais ne fut pas seulement l’une des figures emblématiques du siècle des Lumières mais aussi l’ardent promoteur du droit d’auteur. Ce fut son combat qui conduisit la Révolution à reconnaître ce droit « comme la plus personnelle des propriétés ».

Bien moins connu que Beaumarchais, le compositeur Ernest Bourget a lui aussi et de manière plus inattendue laissé son empreinte. Nous sommes en 1847, le Tout-Paris se bouscule au café-concert des Ambassadeurs sur les Champs Elysées. Ce soir-là, le café est le théâtre d’un différend entre Ernest Bourget et le propriétaire. Tout dégénère lorsque ce dernier qui fait jouer les œuvres du compositeur lui demande d’acquitter ses consommations. Rejoint par les compositeurs Paul Henrion et Victor Parizot, Ernest Bourget porte l’affaire devant les tribunaux qui lui donnent raison. Peu de temps après, le premier syndicat provisoire des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique est créé en 1850.

L’année suivante, la structure du syndicat prend la forme d’une société civile composée d’auteurs, compositeurs, et éditeurs. La Sacem est née. Elle est ainsi une création de la Seconde République.

Première société d’auteurs au monde dans le domaine de la musique (il existe aujourd’hui des sociétés du même type dans pratiquement tous les pays du monde, regroupée dans une organisation mondiale, la CISAC, dont le siège est à Paris, et qui regroupe ainsi plus de 3 millions de créateurs), la Sacem accueillera ainsi dès l’origine de grands sociétaires étrangers comme Verdi et Wagner.

La Sacem développe un réseau d’agences sur l’ensemble du territoire afin de collecter les droits des créateurs et éditeurs. En 1877, les recherches du Français Charles Cros et de l’Américain Thomas Edison aboutissent à la création du phonographe. L’apparition du cinéma et les évolutions des techniques de reproduction (microsillon) ou de diffusion (radiodiffusion, télévision) conduisent la Sacem à créer en 1935, la Société pour la reproduction des droits mécaniques (SDRM) qui gère les droits attachés à ces supports.

Société privée, la Sacem exerce son activité sous le contrôle du ministère de la Culture. Son statut, ses droits et obligations sont définis par le Code de la Propriété intellectuelle.

La gestion collective au service des créateurs.

Au départ, il y a un auteur qui seul a le droit d'autoriser ou d'interdire l'utilisation de ses œuvres, par exemple leur interprétation sur une scène ou leur reproduction sur un CD. Cependant pour des raisons pratiques évidentes, un auteur ou un compositeur ne peut contrôler toutes les utilisations de ses œuvres. Comment pourrait-il négocier les licences et la rémunération afférente avec toutes les stations de radio, les chaînes de télévision mais aussi les commerces, les discothèques ou les associations qui diffusent de la musique dans le cadre de leurs activités. Une chaîne de télévision diffuse des milliers d’œuvres chaque année (ce peut être une chanson mais aussi un générique de film ou encore l’illustration musicale d’une publicité). Chaque média devrait donc aussi entrer en contact avec des dizaines de milliers d’ayants droit afin d’obtenir leur autorisation. La gestion collective a ainsi été imaginée afin de permettre aux auteurs compositeurs et éditeurs de se faire représenter par des organisations dont la vocation est de rapprocher les utilisateurs et les titulaires de droit. La gestion collective est donc l’exercice du droit d’auteur par des organismes qui agissent dans l’intérêt et au nom des ayants droit.

Ce système est d’autant plus important qu’il permet aux créateurs d’être rémunérés et de continuer à créer participant ainsi à la richesse et à la diversité culturelle d’un pays. Tous les titulaires de droit d'auteur peuvent devenir membres d'une organisation de gestion collective auprès de laquelle ils déclarent les œuvres qu’ils ont créées. C’est cette organisation qui se charge ensuite de recenser précisément l’utilisation de chaque œuvre, de négocier les tarifs, de collecter les droits d’auteur et de les répartir aux ayants droit. Des accords de représentation réciproque permettent aux sociétés de gestion collective de chaque pays de donner les autorisations nécessaires à l’utilisation des œuvres figurant dans les catalogues de sociétés de gestion étrangère. Ainsi, un utilisateur peut s'adresser à la société de gestion collective de son pays pour obtenir l’autorisation d'utiliser une œuvre, même étrangère.

En résumé, la gestion collective permet aux créateurs de s’unir pour faire valoir leurs droits face aux utilisateurs des œuvres, nombreux et pour certains très puissants (abolissant au passage les coûts de transaction et donnant une sécurité juridique à ces derniers), et de conserver leur indépendance.

Droit moral et droit patrimonial.

Ce n’est pas parce que vous avez de bonnes idées que vous êtes un auteur ! Encore faut-il que ce travail intellectuel libre prenne la forme d’un texte (poème, chanson), d’une composition musicale, d’une peinture, d’une sculpture...et qu’il s’incarne dans une forme originale. Vous voilà donc auteur et le fruit de votre imagination ou de votre réflexion peut bénéficier de la protection que lui offre le droit. En tant qu’auteur, vous disposez d’un droit moral inaliénable qui est celui de faire respecter votre œuvre quoiqu’il arrive. Il vous appartiendra à jamais.
Vous bénéficiez d’autre part des droits patrimoniaux sur votre œuvre qui seront transmis à vos héritiers avant de tomber dans le domaine public. Une œuvre peut être exploitée, soit par sa reproduction, soit par sa représentation. La reproduction consiste en la réalisation d’une copie fidèle. La représentation est la communication de l’œuvre par un procédé quelconque (concert, projection d’un film, exposition d’un tableau) Il vous est possible de céder vos droits patrimoniaux à un nouvel ayant droit selon des modalités contractuelles. Notons toutefois qu’il est interdit de céder des œuvres futures à quiconque à l’exception des sociétés de gestion collective telle la Sacem.
L’interprète d’une chanson qui n’en est pas l’auteur se voit lui aussi reconnaître un droit qui n’est pas le droit d’auteur mais qui est appelé « voisin ». Le droit voisin se décompose également en droit moral et droit patrimonial.

La SACEM et les controverses

La Sacem ! La société a suscité tout au long de son histoire des réactions controversées. Car si la Sacem est reconnue pour son efficacité et son professionnalisme par la majorité de ses 149 000 sociétaires, la vieille dame fondée en 1851 a aussi fait l’objet d’attaques régulières à l’extérieur et s’est retrouvée, parfois non sans raison, au cœur de sombres polémiques.

Salaires de ses hauts cadres, frais de gestion, droits d’auteurs juifs pendant la guerre, patrimoine immobilier, le Boléro de Ravel, quelques bras de fer mémorables avec des auteurs, les sujets de controverse n’ont pas manqué au 20ème siècle. La défense du statut d’auteur est une cause noble inscrite au fronton de la Sacem mais cet engagement a parfois été considéré, à tort, comme un alibi dissimulant des qualités moins vertueuses. Comment expliquer d’un côté, cette réputation d’excellence que lui reconnaissent ses sociétaires de même que les autres sociétés de gestion dans le monde et de l’autre, cette part d’ombre qui lui a valu tant de campagnes de presse hostiles ?

L’absence de transparence dans le passé y est sans doute pour beaucoup. Pendant très longtemps jusqu’à la fin du 20ème siècle, la Sacem donnait l’impression de ne pas vouloir vraiment communiquer sur ses activités. Il n’en fallait pas plus pour exciter la curiosité et parfois suspecter des cadavres dans les placards. De découvrir à l’époque que la Sacem, société privée avec une mission de service public trainait les pieds pour accepter d’être contrôlée ne pouvait que renforcer cette impression.

La Sacem a changé. A présent, les auteurs-compositeurs et éditeurs de musique ont développé un mode de gouvernance qui leur permet de prendre une part active dans la gestion de la société. Ouverte, contrôlée par la Commission de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits (SPRD), émanation de la Cour des comptes, la Sacem se situe de nos jours au cœur des industries culturelles et au service de ses sociétaires dont elle défend avec énergie et transparence les intérêts dans un secteur en pleine mutation.

La longue histoire du Boléro de Ravel

Dans l’histoire des droits d’auteur français, le Boléro de Ravel est certainement un cas à part. Incroyable destin que cette œuvre composée en 1928 à l’attention de la danseuse russe Ida Rubinstein. Ignorée par le public à sa sortie, l’œuvre est désormais connue dans le monde entier. Elle a inspiré les plus grands chorégraphes et fait partie du patrimoine musical français. La loi Lang de 1985 sur les droits d’auteur et les droits voisins ayant fait passer la durée de protection des œuvres musicales de 50 à 70 ans après la mort d’un auteur, durée majorée de 8 ans et 120 jours pour la seconde guerre mondiale, le Boléro de Maurice Ravel tombera dans le domaine public le 1er mai 2016. Après la mort du compositeur en 1937, la popularité de l’œuvre a généré une manne et provoqué une interminable bataille juridique sur l’identité des ayants droit. Si les droits d’auteur ont dû être bloqués par la Sacem pendant 10 ans en attendant l’issue de cette bataille, la société fut aussi égratignée dans cette affaire, l’un de ses juristes ayant quitté la Sacem pour conseiller le légataire des œuvres du génial compositeur.

La Sacem approuve la position du Ministère de la Culture et de la Communication face au projet de réforme du droit d’auteur en Europe

La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) se félicite de la position exprimée par la Ministre de la Culture et de la Communication sur la réforme et la modernisation du droit d’auteur engagée sans réelle nécessité par la Commission européenne.
Les pouvoirs publics français démontrent clairement leur ambition d’occuper les débats avec des priorités qui traitent des véritables enjeux européens du droit d’auteur : rémunération de la création et statut des intermédiaires techniques de l’Internet, mise en œuvre et respect du droit d'auteur, portabilité des contenus et interopérabilité des formats en Europe, dans le respect des règles de territorialité, et enfin accès au savoir et participation à la culture.
La Commission européenne étant prise par l’urgence d’une proposition législative dès cet été, il est fondamental que les acteurs culturels français travaillent rapidement ensemble ainsi qu’avec leurs partenaires européens afin d’obtenir que cette réforme du droit d’auteur se traduise par un réel progrès pour la culture en Europe.
La Sacem soutient ainsi la décision du Ministère de la Culture de créer un groupe de travail réunissant les professionnels de la culture. Cette initiative s’inscrit dans l’esprit du rapport Sirinelli dont les conclusions ont été accueillies avec satisfaction par la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique.

 


La Sacem salue ses membres, auteurs et compositeurs de musique, nommés aux Grammy Awards et aux Oscars 2015

La diversité des créateurs et des œuvres Sacem représentée aux Grammy Awards


Après une édition 2014 marquée par le succès historique des Daft Punk, la cérémonie des Grammy Awards 2015, qui se déroulera le 8 février à Los Angeles, met à l’honneur plusieurs grands créateurs, membres de la Sacem.

Ambassadrice de l’Unicef, Vice-Présidente de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (Cisac), Angélique Kidjo, la diva béninoise, déjà lauréate de deux Grammy Awards est candidate à une nouvelle récompense. Son dernier album Eve, sorti en 2014 est nommé dans la catégorie Best World Music Album.*

Grand jazzman américain, le saxophoniste Archie Shepp, autre membre éminent de la Sacem, est nommé dans la catégorie Best Large Jazz Ensemble Album pour I hear the sound, album enregistré au cours du Jazz Festival de La Villette avec Attica Blues Orchestra Live.

Dans la catégorie Best Score Soundtrack for Visual Media, c’est le compositeur Alexandre Desplat qui est nommé pour la bande originale du film The Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson. Récompensé à plusieurs reprises en France et à l’international, Alexandre Desplat a été soutenu dès ses débuts par l’action culturelle de la Sacem.

Henri Dutilleux, célèbre compositeur de musique contemporaine récemment disparu, est directement nommé à trois reprises dans les catégories Best Engineered Album, Classical : Best Orchestral Performance et Best Classical Instrumental, Solo. Ces nominations concernent trois de ses œuvres : la Symphonie N°1, Tout un monde lointain et The Shadows of time. La Sacem lui avait rendu un vibrant hommage lors d’un concert en mars dernier.

Deux jeunes sociétaires de la Sacem sont nommés dans la catégorie Best Music Vidéo, DJ Snake avec le clip « Turn Down For What » et deux ans après sa première participation, Woodkid est à nouveau nommé avec le clip « The Golden Age ».

Notons enfin la nomination du talentueux pianiste et compositeur cubain, Alfredo Rodriguez, dans la catégorie Best Arrangement, Instrumental or A Capella pour Guantanamera. À l’âge de vingt-huit ans seulement, la vie de cet artiste ressemble à un roman. La Sacem dont il est membre depuis 2013 l’a soutenu en lui faisant bénéficier d’un programme de développement de carrière.

Une double nomination historique d’Alexandre Desplat aux Oscars

Véritable maître français de la musique de films, Alexandre Desplat avait déjà été nommé six fois aux Oscars. Cette année, il est nommé deux fois dans la même catégorie pour les bandes originales de The Grand Budapest Hotel et The Imitation Game. Seuls trois autres grands compositeurs se sont trouvés dans cette même situation : Alex North, Bernard Herrmann et John Williams.

La Sacem tient également à saluer la nomination du film Le Chant de la Mer de Tom Moore (coproduction minoritaire), dont Bruno Coulais signe la bande originale et au sein duquel Nolwen Leroy interprète plusieurs chansons.

Ces nombreuses nominations témoignent de l’immense talent de ces créateurs, du rayonnement mondial de leurs œuvres et de la belle diversité du répertoire représenté par la Sacem.

Césars 2015 : les créateurs Sacem nommés dans plusieurs catégories


La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique accueille des créateurs aux multiples talents. Des auteurs ou compositeurs de musique qui se révèlent comme acteur ou actrice, des acteurs ou actrices qui écrivent ou composent pour la musique, des auteurs-réalisateurs qui fabriquent des clips de musique, des auteurs de doublages et de sous-titrages qui permettent de faire circuler les œuvres audiovisuelles ou cinématographiques : c’est cette diversité des talents qui permet à la Sacem d’être l’une des sociétés d’auteur les plus attractives au monde. Une diversité que révèlent les nominations pour la cérémonie des Césars 2015.

Dans la catégorie Meilleure musique de film

 
  • JEAN-BAPTISTE DE LAUBIER pour "BANDE DE FILLES"
Amoureux de musique et de cinéma, Jean-Baptiste De Laubier alias Para One, est diplômé de la Femis, où il a rencontré Céline Sciamma. Tous deux ont noué une exceptionnelle complicité artistique : lorsque l’un commence une phrase, l’autre la termine. Avant Bande de Filles, qui a ouvert la Quinzaine des réalisateurs 2014 au festival de Cannes, Para One avait également signé la bande originale du film Naissance des Pieuvres de Céline Sciamma. En décembre dernier, la Sacem et la Société des réalisateurs de films conviaient ce duo à une rencontre Musique et Cinéma. Leur travail témoigne de l’importance de la composition musicale au sein de la création cinématographique.
 
  • BÉATRICE THIRIET pour "BIRD PEOPLE"
Béatrice Thiriet est une grande compositrice dont les répertoires de prédilection sont la musique de film et l’opéra. Elle a ainsi signé une cinquantaine de musiques de films (Lady Chatterley, le Cœur des Hommes…) et écrit des chansons pour le cinéma, interprétées notamment par Liane Foly, Elisabeth Wiener, Longsy D ou encore Saïan Suppa Crew. En 2014, outre la musique de Bird People de Pascal Ferran, Béatrice Thiriet a écrit un nouvel opéra Jours vénitiens. Fervente défenseuse du droit d’auteur, Béatrice Thiriet est membre de la Commission de l’audiovisuel à la Sacem.
 
  • LIONEL FLAIRS, BENOÎT RAULT, PHILIPPE DESHAIES pour "LES COMBATTANTS"
Lionel Flairs, Benoît Rault et Philippe Deshaies forment le collectif Hit’N Run depuis 2012 et incarnent une nouvelle génération talentueuse de compositeurs de musique de films. Lionel alias Flairs avait également signé la bande originale du film Les Beaux Gosses.
 
  • AMINE BOUHAFA pour "TIMBUKTU"
Amine Bouhafa a composé la bande originale de Timbuktu d’Abderrahmane Sissako. La musique apporte à ce chef d’œuvre toute sa force.
 
  • IBRAHIM MAALOUF pour "YVES SAINT LAURENT" de Jalil Lespert
Grand Prix Sacem du Jazz 2014 ; Ibrahim Moalouf a bouleversé l’art de la trompette en revisitant à sa façon musique arabe, classique, jazz, funk, électro ou chanson. Il est un des auteurs et compositeurs les plus doués de sa génération. La Sacem l’a soutenu à ses débuts.

Meilleur film

 
  • "SAINT LAURENT" réalisé par BERTRAND BONELLO
Ses films sont régulièrement sélectionnés et primés dans les grands festivals internationaux. La musique a toujours occupé une place importante dans la vie de Bertrand Bonello Musicien de formation classique, auteur, compositeur, il a sorti son 3e album en 2014.
 
  • "SILS MARIA" réalisé par OLIVIER ASSAYAS
Olivier Assayas est l’un de nos grands réalisateurs. Ancien chroniqueur du magazine Rock & Folk, la musique et notamment l’univers du rock était l’un des sujets de prédilection de ses premiers films.

Tous les deux membres de la Sacem, Bertrand Bonello et Olivier Assayas sont également nominés dans la catégorie Meilleur réalisateur et Olivier Assayas dans la catégorie du Meilleur scénario original.

Meilleur Premier film

 
  • "QU'ALLAH BÉNISSE LA FRANCE" réalisé par ABD AL MALIK
La Sacem a apporté son soutien à ce premier film d’Abd Al Malik qui raconte son parcours, mais aussi l’histoire de son œuvre avec vérité et profondeur. Une œuvre cinématographique qui apporte du sens et de l’espoir.

Meilleur acteur

 
  • GUILLAUME CANET dans le film "LA PROCHAINE FOIS, JE VISERAI LE COEUR"
César du meilleur réalisateur en 2007 - le plus jeune à avoir jamais obtenu ce prix-, Guillaume Canet est aussi auteur et compositeur. Il a ainsi participé à la bande-son de son film Les petits Mouchoirs et d’un documentaire accompagnant la promotion du long-métrage La Môme.

Meilleure actrice

 
  • SANDRINE KIBERLAIN dans le film ELLE L’ADORE
Connue pour ses talents d’actrice, Sandrine Kiberlain a déjà enregistré trois albums. Auteur et interprète, elle a travaillé avec Etienne Daho, Mickey 3D, Bazbaz, et Pierre Souchon.

Meilleure actrice dans un second rôle

 
  • IZIA HIGELIN dans le film "SAMBA"
Rockeuse française récompensée par le succès depuis cinq ans, Izia Higelin est également une actrice de talent. Lauréate du César du meilleur espoir féminin pour Mauvaise fille en 2013, elle est aujourd’hui nommée comme meilleure actrice de second rôle dans le film Samba. Une année 2015 qui commence sous de bons augures et de beaux projets artistiques, avec un nouvel album et une tournée.

Meilleur espoir masculin

 
  • PIERRE ROCHEFORT dans le film "UN BEAU DIMANCHE"
Avant de se lancer dans le cinéma, Pierre Rochefort a commencé par une carrière d’auteur et interprète de hip hop. Son rêve est de jouer dans une comédie musicale.

Meilleur film d’animation

 
  • MATHIAS MALZIEU et STEPHANE BERLA pour "JACK ET LA MECANIQUE DU COEUR"
Auteur, compositeur, interprète, Mathias Malzieu est une figure phare du rock français. Il est aussi un écrivain profond, décalé et talentueux, dont le roman La Mécanique du cœur a connu un très grand succès critique et populaire. Devenu bande originale et film d’animation produit par Luc Besson, son œuvre Jack et la mécanique du cœur poursuit son exceptionnel parcours.

Ce film a été coréalisé par Stéphane Berla, ex graphiste et directeur artistique, auteur de nombreux clips pour des artistes tels -M-, Gaétan Roussel… Il a aussi réalisé plusieurs courts métrages et clips publicitaires mixant l’animation à la prise de vue réelle. Les productions de Stéphane Berla sont régulièrement sélectionnées et primées dans les festivals.

Meilleur film étranger

 
  • XAVIER DOLAN, réalisateur du film MOMMY
Acteur, scénariste et producteur, le jeune prodige du cinéma québécois s’est fait connaître du public lors de la projection de son premier film J’ai tué ma mère à la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes en 2009.


Attentat du 7 janvier 2015


La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique et l’ensemble des salariés de la Sacem expriment leur horreur et leur profonde douleur face à l’attentat qui a frappé la rédaction du journal Charlie Hebdo. Cet acte ignoble est une intolérable atteinte à la liberté d’expression, à la liberté de création et à la démocratie.

Les auteurs, compositeurs et éditeurs membres de la Sacem sont totalement solidaires. Ils partagent la douleur des proches de toutes les victimes de ces lâches assassinats et saluent la mémoire des journalistes et dessinateurs, créateurs libres et engagés. Parmi eux, Georges Wolinski était sociétaire de la Sacem.

 


La culture et la création : une chance pour l'Europe !


Avec 535,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 7,1 millions d’emplois, les industries culturelles et créatives européennes affichent un fort potentiel de croissance et de rayonnement. C’est ce que révèle l’étude Les secteurs culturels et créatifs européens, générateurs de croissance publiée le 2 décembre.

28 pays, 11 marchés de consommation


Commandée par le Gesac (Groupement européen des sociétés d’auteurs et de compositeurs) avec 18 partenaires, cette étude porte sur les 28 pays de l’Union européenne et analyse 11 secteurs culturels : livre, presse, musique, spectacle vivant, arts plastiques et graphiques, télévision, cinéma, radio, jeux vidéo, architecture et publicité. C’est la première fois que les industries culturelles et créatives en Europe sont passées au crible dans un périmètre aussi complet.

Ce qu’on y apprend…

 
  • les industries culturelles et créatives emploient 7,1 millions d’Européens, soit 5 fois plus que le secteur les télécommunications.
  • 19,1% de ces emplois sont occupés par des moins de 30 ans
  • L’emploi a progressé dans ces secteurs (+0,7%) entre 2008 et 2012, malgré la crise économique et la tendance générale de l’emploi en Europe (-0,7%)


L’exception culturelle, un système concret et efficace pour l’économie de la création

Les secteurs culturels et créatifs sont par nature d’intérêt général : ils apportent du sens et une ouverture au monde. Economiquement, ils sont reconnus pour leur fragilité, à commencer par celle des créateurs, malgré leur forte propension à créer de la valeur et des emplois. Rassemblant des acteurs d’une grande diversité, ils se distinguent par la forte complémentarité entre les acteurs privés et publics.
Ce sont toutes ces caractéristiques propres à ces industries qui rendent le système de régulation possible, légitime et efficace. L’exception culturelle est en effet la garantie de la prospérité et de la performance économique de la culture et de la création en Europe, aussi bien sous sa forme marchande que non lucrative.


Et la musique ?

 


Vœux du Secrétaire du CE pour 2015
 
 
Difficile début d’année que celui-ci. Souhaiter à toutes et tous des voeux de bonheur et de santé après le 07 janvier, l’exercice était délicat.

La stupeur faisant place à la colère, puis la colère à la mobilisation et à la réflexion, l’écrit a pu, peu à peu, commencer à ordonner la pensée. Il était important de laisser un peu de temps avant de coucher cela sur papier, fut-il virtuel.
Aussi, pour les raisons que vous comprendrez, ces vœux, exprimés tardivement, seront scindés en 2 parties : la première exclusivement Sacem, la deuxième plus généraliste autour de la Culture dans notre monde et la place de la Sacem dans ce monde culturel. Voici la première partie. La deuxième vous parviendra en fichier joint très prochainement.

A la Sacem, 2014 fut une année décisive sur bien des aspects.
Après des années 2012 et 2013 fort remuantes, après des annonces de chambardement, tant dans les écrits que dans les déclarations verbales, après une montée en puissance des tensions causées par tant de précipitation et de méconnaissance de nos spécificités, tant de pressions, allant parfois jusqu’à des menaces, exercées sur les employés comme sur l’encadrement de proximité, tant d’incertitudes créées par des « informations » contradictoires et des projets non aboutis mais déjà en « construction », après toute cette agitation le couperet est tombé fin mars, après une mobilisation générale des salariés, massivement concernant le Réseau : départ du Directeur du Réseau, maintien des métiers et augmentation légère du taux du point, parmi les annonces les plus marquantes.
Ainsi donc, la tempête Fontanesque se retirait et permettait à l’Atlantique de devenir plus Méditerranéen, comprendre passer d’un océan parfois agité à une mer intérieure plus souvent sujette à la « temporalité ». Certes, les tempêtes existent également en Méditerranée, mais comparées aux déferlantes bretonnes !


Du Réseau :

Car il s’agit bien ici de temporalité sur les projets. Loin de nous, désormais, l’urgence du « zéro délégation » sous deux ans. Le nombre annoncé à ce jour est très proche de l’existant. Croire au maintien de tous nos sites semble tenir de l’utopie, mais n’étions-nous pas traités d’utopistes et d’élus coupés des réalités du terrain lorsque, durant nos visites sur site en 2013 puis début 2014, nous affirmions que tant qu’un projet de fermeture n’était pas clairement présenté sur un document complet remis aux instances, la fermeture n’était pas actée. Ainsi Carcassonne, ainsi Perpignan, ainsi Toulon, ainsi Avignon.
D’autres sites devaient disparaître courant 2014, début 2015 : plus de date précise. Nous ne les citerons pas afin de ne pas réveiller le dragon qui dort. Alors, laissons le temps agir et maintenons notre présence sur le terrain au même niveau qu’actuellement, tant que cela s’avère incontournable.
Et puis, nous croyons ce que dit notre Directeur Général, Monsieur Jean Noël TRONC, par ses écrits :

 
  • Le 26 mars 2014 : « Vous savez l’importance essentielle que j’attache à notre réseau. Contrairement à beaucoup des choses qui m’avaient été dites, j’ai été convaincu dès mes premières visites en délégation dans la période qui a précédé ma prise de fonction comme directeur général, que loin d’être une charge, « un problème » disaient certains, le réseau local de la Sacem est l’une de ses plus précieuses ressources. C’est même un de ses points forts. Toutes les comparaisons que nous avons faites avec les autres sociétés de gestion collective, en France comme à l’étranger, le montrent. Si la Sacem est une société sans équivalent dans la vaste famille des SPRD françaises, c’est notamment parce qu’elle est la seule à disposer, à travers ses délégations, d’un réseau de collecte des droits d’auteurs et des droits voisins qui couvre toute la France. Elle est aussi, par ce moyen, plus proche de ses sociétaires et de ses clients des droits généraux, mais aussi du tissu institutionnel et culturel. Autre exemple, international celui-ci : sur un marché de la musique sept fois moins important que celui des États-Unis, nous collectons 50% de plus de droits généraux. Pourquoi ? Grâce à un cadre légal plus favorable, grâce à des taux historiquement mieux négociés, bien sûr. Mais surtout, et c’est ce que nos homologues américains de l’ASCAP et de BMI nous envient, grâce à notre réseau. »
  • Puis le 05 mai 2014 : « Ce sont donc plus de 70 sites en France où nous accueillerons le grand public, soit dans nos locaux lorsqu’ils s’y prêtent, soit dans un lieu partenaire, pour lui faire découvrir notre société, ses principales missions et métiers, le droit d’auteur et la gestion collective, les métiers de nos membres, avec, à chaque fois, la présence d’auteurs, de compositeurs et éditeurs.
Ces journées portes ouvertes sont une occasion essentielle pour vous toutes et tous qui le souhaitez, de mettre en avant votre société, votre travail au service du droit d’auteur, et de faire acte de pédagogie auprès du public, en particulier de nos clients. »
 
  • Puis encore le 26 juin 2014 : « La deuxième édition de notre journée portes ouvertes, qui s’est tenue le vendredi 20 juin, s’est déroulée pour la première fois dans plus de 70sites en France, dans les Départements d’Outre-Mer et à Monaco, partout où notre maison est représentée……
Cette journée portes ouvertes a donné lieu à des retombées médias locales, régionales et nationales aussi nombreuses que positives. Les événements ont été également relayés sur les réseaux sociaux, grâce à notre animateur de communauté. L’objectif que nous poursuivons est, encore et toujours, d’expliquer à nos visiteurs notre rôle et d’illustrer notre transparence. Au vu des premiers retours des enquêtes de satisfaction, cet objectif est atteint : nos visiteurs sont venus « découvrir la Sacem » et ont reconnu mieux la connaître après leur visite, notamment les métiers de nos sociétaires ».
 
  • Puis enfin dans ses vœux le 31 décembre 2014 : « De plus, 2014 nous a permis de finaliser le schéma directeur à 2020, avec le maintien d’un maillage dense de délégations, nos six directions régionales, et la création des délégations territoriales,…… nos deux premières réunions régionales à Marseille et à Bordeaux m’ont permis de mesurer le retour à une indispensable sérénité dans l’activité »
Sur la finalisation du schéma directeur à 2020, peut-être y a-t-il encore du travail, mais la temporalité aide à bien faire plutôt qu’à vite faire. Donc, construisons ensemble et solidement.


Sur cette importance du réseau, nous ne pouvons que nous retrouver. Ainsi, nous écrivions :

 
  • Pour nos vœux 2014 :
« Quid de la défense de notrpour e fonctionnement en comparaison des autres sociétés d’auteurs, notamment anglo-saxonnes ? Nous savons notre système du réseau être une source sûre de récupérations de droits d’auteurs et les chiffres le prouvent. La musique sera toujours présente sur le territoire. Inversons donc l’argument : nous n’avons pas à nous justifier face aux sociétaires qui douteraient de notre performance. Nous pouvons interpeller les autres sociétaires, ceux de la PRS, ceux de l’ASCAP, du BMI en leur disant : que sont ces sociétés d’auteurs qui restent assises sur leurs chaises à attendre les droits perçus par toutes les autres sociétés et qui vous négligent sur leur propre territoire ? Combien de droits percevriez-vous si la PRS, l’ASCAP, le BMI procédaient comme la Sacem et allaient percevoir partout, dans toutes les salles, chez tous les diffuseurs, les droits relevant de l’exploitation de vos œuvres ?
Pourquoi vouloir faire que les sociétés qui respectent le mieux leurs sociétaires s’abaissent à être moins performantes ? Il vaut mieux 82 % de 4 milliards de dollars que 90% de 2 milliards ». « On nous affirme vouloir renforcer le réseau : chiche. Commencez par ne pas désorganiser ce qui marche. Nous ne pourrons pas toujours éteindre les incendies et reconstruire ce qui sera détruit. »
 
  • Puis le 24 mars 2014 : « Nous avons des délégations qui affichent des chiffres excellents, au-delà de la moyenne nationale, liés parfois à la présence sur leur territoire de structures nationales (Eurodisney, Futuroscope, Astérix, etc.) ou de prestigieux festivals (La Rochelle, les Eurockéennes, les Vieilles Charrues, le Printemps de Bourges, le Festival de Cannes, etc..), parfaitement indépendamment de l’implication de l’entreprise dans ces implantations. Ces super-délégations permettent justement à la Sacem de se maintenir également sur des sites peut-être moins riches mais tout autant importants pour la défense de la Culture, de la Création, justification de notre rôle de questeurs du Droit d’Auteur, partout et par tous temps. Car la Culture s’exprime partout et mérite toute notre attention où qu’elle vive.
Une présence de proximité qui sied à nos sociétaires régionaux ainsi qu’à nos usagers/clients qui peuvent ainsi mettre des visages sur une entreprise reconnue presque comme une institution, apprécier l’humain à leur écoute, très souvent compréhensif devant leurs difficultés à remplir tel ou tel formulaire, à comprendre tel ou tel tarif, à identifier plus facilement quid de la SACEM quid de la SPRE, quid de la SACD, enfin pour quelques mois encore.
Cette présence est la meilleure arme de communication que nous puissions utiliser, notre meilleure avocate face aux accusations d’opacité, de société au service exclusif des gros sociétaires, notre meilleure investissement dans l’art de la pédagogie pour expliquer le bien-fondé du droit d’auteur, le sens de cette révolution entreprise par Pierre Augustin CARON de BEAUMARCHAIS, relayée, entre autres, par Victor HUGO. Quels esprits que ceux-là !

650 soldats, militants présents quotidiennement sur le terrain, 75 forteresses où chacun peut se ressourcer, salariés et sociétaires, maison où on peut échanger et s’expliquer entre usagers/clients et salariés. Les maisons Sacem existent, nous en avons 75 : pourquoi vouloir les réinventer ? En quoi 10 seront-elles plus efficaces que 75 ?
À quoi sert-il de payer cher des « communicants » souvent éloignés de la réalité des métiers, de la réalité du terrain, de la connaissance des difficultés que rencontrent les usagers/clients, de la connaissance d’un tissu social et économique, constamment en contact avec nos collègues ?
Notre meilleur atout n’est-il pas cette présence de proximité, permanente, plutôt que ces visites ponctuelles de dandys communicants, dont la crédibilité s’estompe sitôt qu’ils s’en retournent en leur cité, si tant est que cette crédibilité ait vraiment existé aux yeux de nos interlocuteurs ?
Parce que ces sociétaires locaux, nos collègues les connaissent, les côtoient, les rencontrent. Parce-que ces usagers/clients régionaux, nos collègues les visitent, les reçoivent, les écoutent, les conseillent. Et la connaissance de l’autre arrondit bien souvent les angles, arrange bien souvent les conflits, participe à la décrispation lorsqu’il y a tension.

Nous le constatons aujourd’hui trop souvent, la peur et la haine de l’inconnu, de celui qui n’est pas de notre cercle, se généralisent sur bien des sujets. La déshumanisation d’une entreprise l’expose à la vindicte progressive, à la méfiance, à la défiance, difficilement récupérable par la suite. »

Puisque nous partageons cette réalité, travaillons ensemble à la défense de notre merveilleuse entreprise, fer de lance du combat du droit d’auteur. Qu’importe la chronologie des déclarations. Pour reprendre certains arguments évoqués dans ces textes, l’acharnement à ne parler que des taux de pourcentage sans montrer ce qu’il y a derrière ces taux contribue à fragiliser notre spécificité qui fait aussi notre force et notre performance. Car si les anglo-saxons ne se contentaient pas d’attendre que leur tombe dans les bras le fruit des récoltes de droits d’auteurs perçus par les autres sociétés qui vont chercher ce droit sur le terrain, et donc génèrent pour cela des frais de gestion supérieurs aux leurs car nécessitant plus de personnel, si ces anglo-saxons appliquaient le même maillage territorial, leurs sociétaires toucheraient bien plus de droits, même si le pourcentage de leur taux de gestion s’en trouvait de fait majoré. On ne pourrait donc que conseiller à tous les auteurs et compositeurs adhérents de ces sociétés de les quitter pour venir vers celles qui les traitent avec plus de bienveillance. Ce que certains font par ailleurs. Et comme nous aimerions que la réciproque existe et que nos sociétaires, lorsqu’ils se produisent aux États Unis, soient représentés de la même façon que les sociétaires de l’ASCAP et de BMI lorsqu’ils se produisent sur notre territoire. Les accords de réciprocité ont parfois une définition de la réciprocité à géométrie variable, suivant les pays. Peut-être un problème de traduction. Donc, des sites maintenus, donc, une présence humaine sur le terrain.


Des métiers :

Et ces histoires de pôles qui semblent peu à peu se vider de leur substance :
« Malgré tout cela, je suis conscient qu’un malaise croissant s’est installé dans le réseau. Le sentiment de contradictions dans les intentions a pu nourrir l’idée d’un double langage ou d’un manque d’alignement entre la direction du réseau et la direction générale. Un certain type de management, inadapté à ce qu’est notre culture Sacem, a heurté beaucoup, cadres autant que collaboratrices et collaborateurs.

Beaucoup dans le réseau se sont sentis ignorés dans leur compétence et même, je le sais, blessés dans leur identité. Qu’ils sachent que je le regrette profondément.


Nous avons aujourd’hui besoin de sérénité, d’écoute, de dialogue retrouvé, qui prenne pleinement en compte les particularités de nos métiers et de nos missions.
Sa mission sera de poursuivre bien sûr le renforcement et la modernisation de notre réseau, mais en procédant à un état des lieux complet des actions engagées ou des projets envisagés, appuyé sur un dialogue social renouvelé et une écoute renforcée. Si certaines orientations n’allaient pas dans la bonne direction, elles seront abandonnées. Comme j’ai eu souvent l’occasion de le dire à celles et ceux d’entre vous avec qui j’ai partagé du temps, lors de mes visites régulières en région, la délégation est le pilier du réseau et le demeurera. Les métiers qui sont les vôtres, par leur richesse et la polyvalence qui fait notre force, sont un atout précieux de la Sacem qu’il faut préserver. »

Comme l’affirme notre Directeur Général, nos métiers, par leur richesse et leur polyvalence font notre force, sont un atout précieux de la Sacem qu’il faut préserver. C’est exactement ce que nos collègues nous disent en permanence, c’est exactement ce qui fait d’eux des militants du droit d’auteur reconnus par les extérieurs (Presse, auditeurs, etc..), c’est exactement ce qui fait de la Sacem une société de loin plus performante que les autres.
On ne peut comprendre son entreprise que lorsqu’on en balaie différents aspects et que l’on traite des dossiers de A à Z. La vue parcellaire dans le traitement administratif que certains voulaient instaurer en mettant en place des Pôles aurait été effectivement destructrice quant à la maitrise du sujet par les salariés eux-mêmes, destructrice par la démotivation générale qu’elle installait dans l’entreprise, destructrice par les conséquences économiques que cela aurait engendrées à moyens termes.

Donc, oui, nous approuvons cette déclaration qui reflète l’expression de nos collègues avant et surtout après le 25 mars 2014. Et qu’on n’essaye pas de passer par la fenêtre en déguisant sous le terme de « mutualisation » ce qui s’apparente dans certains cas à des pôles habillés différemment. Notre Directeur Général l’a écrit : Les métiers qui sont les vôtres, par leur richesse et la polyvalence qui fait notre force, sont un atout précieux de la Sacem qu’il faut préserver.
Nous ne pouvons croire qu’il y ait un double discours, une volonté de rassurer d’une part et, d’autre part, une manœuvre pour mettre en application, sous un autre intitulé, un système équivalent à celui rejeté par quasiment l’ensemble des intéressés. Nous croyons en la sincérité des déclarations, car mentir serait trahir et rendrait ainsi toute confiance rompue à jamais. Et la confiance est la force des entreprises.


Des autres métiers :

Nombre d’activités au Siège sont également du spécifique.
La Documentation Générale a vu les statuts de la Sacem évoluer et rendre, au cours des années, plus compliqués les dépôts d’œuvres. Le partage des territoires, l’autonomie plus importante quant à la gestion des œuvres par leurs créateurs, l’internationalisation des différents ayants droit sur une même œuvre, ont bouleversé ce qui pouvait apparaitre comme une règle figée dans le marbre.
La répartition, pour les mêmes raisons, a dû faire face à une telle complexité quant aux clés de répartition que, sans l’informatique, cela aurait été mission impossible.
Cette évolution, les salariés s’y sont frottée, l’ont intégrée dans leurs pratiques professionnelles. Un répartiteur traitait auparavant les répartitions des concerts, des bals, des discothèques, des radios, des télévisions, des droits phonos, des droits étrangers, ouvrait et inscrivait les œuvres sur catalogue, classait les nouveaux dossiers dans les rayons, apportait les modifications sur les œuvres suivant les informations des éditeurs ou des sociétaires, ouvrait les fiches universelles de répartition, tentait de récupérer les œuvres forcées, etc.
Un grand nombre de ces tâches sont désormais séparées et la spécialisation sur un nombre d’activités, plus restreintes mais plus complexes, est devenue la règle pour l’organisation du DDGR. Spécialisation mais pas mutualisation. Pour certains, cette spécialisation est déjà cause d’un moindre intérêt du travail du fait de la diminution d’une variété de tâches, essentielle pour s’aérer l’esprit. Les spécialistes des risques psycho sociaux le soulignent fréquemment.
L’organisation du travail en mono tâche est très souvent cause de stress dans les entreprises.
Le Département Financier et Comptable n’a pas échappé à la règle et l’instauration d’une Direction Financière et Comptable, avec un Contrôle de Gestion plus étoffé, a modifié également les habitudes comptables de la Sacem. Les salariés, comme dans les autres services, s’adaptent et accompagnent ces évolutions.
La Direction des Systèmes d’Information s’échine depuis des années à mettre à disposition des utilisateurs des outils répondant à leurs attentes. Or, leurs attentes sont parfois difficiles à cerner, soit par une méconnaissance des métiers des uns, soit par une méconnaissance des paramétrages possibles des outils par les autres, soit par une incompatibilité de systèmes un peu trop rigides au regard de règles modulables, souvent consécutives à des accords à effets parfois rétroactifs. Spécificité d’une entreprise qui ne maîtrise pas l’ensemble des décisions qui vont devoir s’appliquer et qu’elle devra respecter et faire respecter. Effectivement, nous ne vendons pas du téléphone avec la maîtrise du prix proposé, nous ne pouvons obliger les utilisateurs à payer sur le champ les droits qu’ils doivent acquitter, ce que tout prestataire de téléphonie peut faire.


CONCLUSION :

Dire que les changements sont nécessaires à l’entreprise, cela nous pouvons le comprendre. A la condition que ces changements aillent dans la bonne direction et servent l’entreprise au lieu de la fragiliser. Attention à ne pas recruter des « experts » en recettes qui ne fonctionnent pas ou plus : cela peut expliquer que nous trouvions ces personnes disponibles à l’emploi, quand les autres n’en veulent plus, parce-que leurs recettes sont déjà dépassées ou désavouées, parce qu’inefficaces ou dangereuses.
Depuis que la Sacem existe, soit plus de 160 ans, les salariés ont su évoluer, s’adapter, se déplacer quand il le fallait, ont su défendre cette maison même dans ses heures les plus sombres, ont su servir et défendre les intérêts des auteurs, mais aussi la notion, le principe du Droit d’Auteur. Alors, ne dites pas que la perspective du changement leur fait peur ! Ce qui les inquiète, à juste titre, ce sont les outils inadaptés, une organisation vendue comme performante sur le papier mais dont les moteurs sont enrayés, retardant d’autant sa montée en puissance, désorganisant leur travail au quotidien ; c’est d’avancer à tâtons, avec des projets non définis, une organisation imprécise et des pièces du puzzle qu’on dispose au fur et à mesure qu’on avance, après avoir maladroitement jeté le modèle, ou comme une partie d’échecs où les pions se positionnent suivant les attaques de l’adversaire. Cela les stresse, cela les angoisse, cela les démotive. Comment pourrait-il en être autrement ?
L’organisation du réseau n’a pas démérité et les chiffres de perceptions/collectes qu’il affiche depuis des années démontrent, malgré une crise qui perdure, l’engagement et la ténacité de ceux-ci sur le terrain. Pourquoi détruire ce qui marche. Et les services du Siège ont confirmé cette embellie. La Sacem ne connait-elle pas actuellement des records de collectes ? Des niveaux jamais atteints ? Et cela avec son organisation actuelle ? Nous demandons depuis des années de renforcer des secteurs où nous pouvons être encore plus performants, pas de les démunir.

Notre mission, c’est ainsi que beaucoup de salariés de la Sacem nomment leur travail, est  de récupérer le plus de droits possibles pour répartir le plus de ressources aux auteurs et compositeurs (nous n’oublions pas évidemment les éditeurs et les auteurs-réalisateurs). Tout ce que nous demandons, c’est de pouvoir le faire dans les meilleures conditions, avec des outils à la hauteur de notre exigence (entendre : exigence de l’entreprise).
Ensemble, nous pouvons travailler à faire évoluer ce qui doit évoluer.
Ensemble, nous pouvons trouver les solutions pour améliorer ce qui peut l’être.
Ensemble, nous pouvons défendre les principes qui doivent l’être.
Mais cela ne pourra se faire sans que la confiance soit solide entre nous.
Et la confiance ne peut exister que sur la sincérité dans les déclarations et dans les actes.
« Unis, nous serons forts, désunis, nous mourrons ». Ce n’est pas nous qui l’avons écrit. Mais nous le reprenons à notre compte et espérons que cette maxime sera la réalité de la Sacem de demain.


 
Meilleurs vœux pour cette année 2015
Pâris BOUTTEMENT
Secrétaire du Comité d'Entreprise de la SACEM
01 47 15 46 52
06 25 27 19 99




 

TELETHON SACEM 2014
 

Bonjour à Toutes et à Tous,

Nous tenons à remercier tous nos anciennes et anciens collègues qui sont toujours parmi les plus fidèles donateurs concernant le Téléthon. C’est toujours avec honneur que nous recevons vos différents courriers et plaisir pour les collègues plus anciens qui vous ont connus par le passé.

Pour beaucoup d’entre vous, cela est l’occasion de maintenir un lien avec nos collègues en activité et porter plus haut cet engagement historique de l’entreprise, à travers ses salariés, pour une cause solidaire.

Grâce à vos dons à l’AFM et vos participations à la Tombola, nous avons pu cette année reverser, le 26 janvier 2015, la somme de 6 500 €uros à l’AFM. Cette somme était constituée de 3 362 €uros en dons et 3 138 €uros de recettes.

Par ailleurs, le Comité d’Entreprise a créé en septembre 2014 une nouvelle Commission, nommée Actions Solidaires, qui s’occupera de faire connaître à l’ensemble des salariés les actions ou manifestations caritatives soit en portant l’information et les liens pour prise de contact via les messageries Outlook et ProwebCe, soit en proposant à toute Association de venir se présenter et d’exposer ses produits pour une vente aux salariés, soit en organisant une manifestation, genre Téléthon, ou une participation physique des salariés et financière du C.E. à des courses pédestres, nautiques ou autres (Action Contre la Faim, Défi de l’Eau, 10 km de Neuilly, Glisse en cœur, etc.). Le Comité d’Entreprise organise également une vente de bouteilles de vin, achetées par la Sacem au profit des Vendanges du Cœur, association qui regroupe Vignerons et Artistes du monde musical, reversant le produit de sa récolte aux Restaurant du Cœur. La Sacem le propose au Comité d’Entreprise afin qu’il procède à une vente aux salariés, ce qui augmente d’autant la somme reversée à l’Association.

Enfin, à titre personnel, je tiens à vous présenter mes excuses, n’ayant pu, contrairement à ce que j’avais annoncé à Ginette Bourgouing, me joindre à vous lors de l’apéritif de votre repas annuel : un rendez-vous avec un prestataire m’ayant retenu plus longtemps que prévu.

Nous vous souhaitons une excellente année 2015 qui, si elle a très mal débuté, devrait cependant nous apporter, vous apporter bonheur, santé et réussite pour tous vos projets. Et, bien sûr, l’Amour et l’affection de celles et ceux qui vous sont chers.

Bonne année 2015 à toute l’équipe du Trait d’Union et à tous nos retraités et leurs familles.

Pâris BOUTTEMENT
Secrétaire du Comité d'Entreprise de la SACEM
01 47 15 46 52
06 25 27 19 99


http://www.sacem-ce.fr




 


ASSISTANTE SOCIALE
PERMANENCES SACEM ANNÉE 2015 




-   Vendredi 9 janvier
 
-   Vendredi 6 février
 
-   Vendredi 6 mars
 
-   Vendredi 17 avril
 
-   Vendredi 22 mai
 
-   Vendredi 5 juin
 
-   Vendredi 3 juillet
 
-   Pas de permanence en août
 
-   Vendredi 4 septembre
 
-   Vendredi 2 octobre
 
-   Vendredi 6 novembre
 
-   Vendredi 4 décembre
   

Assistante Sociale :
Marie KUMAR
06.20.27.38.75
marie.kumar@sociobel.fr



























 
 
 

























 

























































































 
 
 

 
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