Quel avenir pour les retraites complémentaires ? Les négociations
s’annoncent tendues
Par Jean-Christophe Martineau le 13 février 2015
La situation financière de l’Arrco et de l’Agirc est alarmante. Syndicats et patronat ont entamé mardi 17 février des négociations qui dureront jusqu'en juin 2015. "Cela va être une négociation très rude!" Serge Alagna, le monsieur retraite de la CFE-CGC, anticipe le bras de fer qui va opposer syndicats et organisations patronales à partir du 17 février 2015. Les partenaires sociaux doivent parvenir d’ici à la fin juin 2015 à un accord sur l’avenir des régimes de retraites complémentaires du secteur privé, couvrant les cadres (Agirc) et les salariés non-cadres (Arrco). Les régimes sont dans une situation financière alarmante. Depuis la crise de 2008 et l’explosion du chômage qui assèche leurs ressources, basées sur les cotisations sociales, ils puisent dans leurs réserves pour servir les pensions de leurs 12 millions de retraités. En l’absence de solutions, l’Arrco aura épuisé ses réserves en 2025 et l’Agirc dès 2018. Avec pour conséquence, une baisse des pensions complémentaires qui représentent de 25% à 50% (selon que l’on est non cadre ou cadre) du montant final des retraites perçues par les Français.
Report de la retraite complémentaire à 64 ans?
Déjà en 2013, les partenaires sociaux, gestionnaires directs des régimes, ont décidé une série de mesures pour tenter de limiter les dégâts (pour les salariés: augmentations des cotisations, gel de la valeur du point mais augmentation de son prix d’achat; pour les retraités: non-revalorisation des pensions) mais cela ne suffit pas. "Cette fois on entre dans le dur du dur!" commente Geneviève Roy, négociatrice sociale de la Confédération des PME (CGPME). "Il faut être lucide, compte tenu de la crise et de la démographie, nos régimes sont structurellement déficitaires, Ils ont été créés à un moment où les retraités vivaient moins longtemps", poursuit-elle. L’urgence est donc réelle, mais les partenaires sociaux divergent sur les solutions à mettre en oeuvre pour garantir l’avenir des régimes. Sur l’échiquier, les organisations patronales avancent fermement leurs pions et préconisent des mesures drastiques en particulier le report de l’âge d’ouverture des droits à la retraite complémentaire à 64 ans, ou bien le report de l’âge à partir duquel ces pensions seraient versées sans décote. Les salariés ne percevraient l’intégralité de leurs pensions complémentaires qu’à 67 ans. Entre 62 ans (ou l’âge auquel ils atteignent le taux plein dans le régime de base) et 67 ans, une décote réduirait le montant des pensions. • Poursuite du gel des pensions?
Sur ce point, le patronat peut même se réjouir du renfort de la Cour des comptes. "Si les partenaires sociaux ne touchaient pas à l’âge de départ à la retraite, la sauvegarde des régimes supposerait de limiter fortement le niveau des pensions et d’augmenter significativement les taux de cotisations, avec le risque d’effets négatifs sur le pouvoir d’achat et le coût du travail", constate la Cour dans un rapport publié en décembre 2014. Car le Medef, l’UPA (artisanat) et la CGPME ne veulent pas entendre parler d’augmentation de cotisations. La poursuite du gel des pensions, la modification des règles de la pension de réversion (abaissée de 60% à 54% comme dans le régime général, modulation en fonction de la durée du mariage) devraient également figurer à l’ordre du jour des négociations. Enfin, la fusion de l’Arrco et de l’Agirc réclamée par le patronat, mais souhaité aussi pour la CFDT ou encore par la Cour des comptes, sera également débattue. Cette option est repoussée par les autres syndicats. "On repousserait un peu les échéances en fusionnant les réserves et en faisant financer les retraites des cadres par les non-cadres, mais cela ne réglerait en rien le fond du problème financier", commente Serge Lavagna le négociateur de la CFE-CGC, "et puis la fusion pourrait être le début du détricotage du statut des cadres…" Une éventualité que le syndicat de l’encadrement n’envisage pas. Alors que faire? "Soit on baisse les droits, soit on trouve des ressources nouvelles", résume Eric Aubin à la CGT.
Quatre mois pour sauver les régimes
La CGT a d’ailleurs dressé une liste des sources potentielles de financement: faire cotiser l’épargne salariale, l’intéressement, la participation; augmenter les cotisations employeurs en les modulant selon les secteurs d’activités; augmenter les cotisations Agirc de la part du salaire située au-dessus du plafond de la Sécurité sociale (3170€) ; appliquer réellement l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. "Ces mesures repousseraient les difficultés après 2040", assure Eric Aubin. "Il faut que l’effort soit supporté par tout le monde: les employeurs, les salariés et les retraités", résume, pour sa part, Serge Lavagna. Une façon de répartir équitablement les mécontentements… En attendant, le premier round du 17 février 2015 va surtout être l’occasion pour les participants d’afficher des positions maximalistes. Les négociateurs auront ensuite quatre mois pour trouver des solutions. "Elles ne pourront être que difficiles", avertit Geneviève Roy à la CGPME. Les partenaires sociaux se doivent de trouver un accord. Car en cas d’échec, l’Etat pourrait mettre la main sur la gestion des retraites complémentaires du privé. Une option refusée des deux côtés de la table des négociations.
Impôts: la déclaration de revenus sur internet
bientôt obligatoire?
Par Laurence Le Dren le 29 janvier 2015
Bercy envisage de rendre la téléclaration obligatoire pour tous les contribuables. Les ménages aisés seraient les premiers ciblés.
Les déclarations de revenus sur papier vont-elles disparaître? La possibilité est sérieusement envisagée par le ministère des Finances pour simplifier la collecte de l’impôt, selon une information publiée par le quotidien Les Échos, le 29 janvier 2015. En clair, la déclaration en ligne ne serait plus une simple option offerte aux ménages mais deviendrait une obligation, comme c’est déjà le cas pour les entreprises. Le projet de loi de "simplification fiscale" qui sera présenté par Bercy en mai 2015 pourrait donc dévoiler d’importants changements visant à développer, à marche forcée, l’usage d’internet pour les contribuables.
Les Français attachés au papier
Sur 36 millions de contribuables, seulement 14,7 millions ont rempli leur déclaration d’impôt sur internet en 2014. Depuis la suppression de réduction d’impôt de 20 euros en 2011, la progression des télé déclarations s’est tassée (+10% en 2014). Une évolution jugée trop lente par le ministère, surtout en comparaison de nos voisins. Les Échos soulignent ainsi qu’au Royaume-Uni, l’impôt est prélevé à la source et 85% contribuables déclarent en ligne.
Un projet sur plusieurs années
La "modernisation de l’impôt" ne se fera pas du jour au lendemain. La généralisation de la télédéclaration pourrait prendre 4 ou 5 ans et s'imposer progressivement. Une des solutions envisagées consisterait à cibler en premier les contribuables les plus aisés, a priori mieux équipés en matériel informatique.
Fracture numérique
Autre difficulté, l'absence d'accès à internet dans nombreux foyers. L'Observatoire du numérique indique que 82% des ménages étaient connectés en 2013 mais d’importantes disparités persistent selon l’âge (62% chez les 60 et 74 ans et 23% chez les 75 ans et plus). Une version papier pourrait donc subsister pour les personnes qui déclarent ne pas avoir d’accès internet.
Économies
Le fisc veut faire des économies. Il suffit de citer les 250 millions d’euros consacrés aux affranchissements chaque année et les centaines de tonnes papier achetées pour mesurer l'ampleur des gains potentiels. Autre intérêt, les données enregistrées directement par les contribuables suppriment de lourdes tâches de saisie à l’heure où l’administration fiscale perd 2000 postes par an. Une partie plus importante de l’effectif pourrait ainsi être affectée à des missions de contrôle. Impôt: paierez-vous davantage de CSG en
2015?
Par Laurence Le Dren et Marie-Françoise Husson le 05 décembre 2014 modifié le 18 janvier 2015
Le critère de la CSG à taux réduit change en 2015. Près de 460 000 retraités devraient payer plus. Serez-vous taxé à 3,8% ou à 6,6% ?
Serez-vous gagnant ou perdant? La règle du jeu pour l’attribution du taux réduit de CSG (3,8% au lieu de 6,6%) sur les pensions de retraite est modifiée par la loi de financement de la Sécurité sociale 2015. L’administration s’appuiera désormais sur le revenu fiscal de référence (revenu fiscal de référence 2013 sur l'avis d'imposition 2014) et non plus sur le montant de l’impôt payé.
Quel taux de CSG pour quel revenu?
En 2015, les taux de la CSG sur les pensions de retraite seront appliqués de la façon suivante: - L’exonération de CSG sera accordée lorsque le revenu fiscal de référence d’un retraité sera en dessous de 10 633€ pour une part (plus 2839€ par demi-part supplémentaire.)
- Le taux réduit (3,8%) s’appliquera aux ménages dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 13900€ pour une part (retraité veuf ou célibataire, sans enfant à charge) ou 21 322€ pour deux personnes.
- Le taux normal à 6,6% s’appliquera au-delà.
La loi précise que ces seuils s'appliquent aux "revenus de remplacements", c'est-à-dire aux pensions de retraite mais aussi aux allocations de chômage et aux indemnités pour cause de maladie. Dans ces deux derniers cas, le taux normal de CSG est 6,2%. Pourquoi ce changement de critère? Le but de cette mesure est de réserver l’attribution du taux réduit (3,8%) aux ménages les plus modestes, et non aux personnes qui réduisent le montant de leur impôt grâce à diverses déductions fiscales (services à la personne, travaux…). Rappelons aussi que les retraités bénéficient d'un taux de CSG plus doux que celui des personnes en activité taxées à 7,5%.
Selon les estimations, 460 000 contribuables retraités verront leur taux de CSG passer de 3,8% à 6,6% mais 700 000 devraient bénéficier d’une baisse. Au total, ce changement ne devrait pas jouer sur les recettes globales de la CSG, le gouvernement le décrit comme une mesure d’équité. À lire: Impôts 2015, le taux de CSG augmente pour 460 000 retraités. Les autres mesures qui vous concernent dans
la loi de financement de la Sécu
Moins de frais de santé pour les bénéficiaires de l’ACS
Le tiers payant intégral est étendu aux personnes ayant droit à une aide à la complémentaire santé (ACS) à compter du 1er juillet 2015.
Pour ces mêmes personnes, sont supprimés: la participation forfaitaire de 1€ au prix des consultations médicales, les 0,50€ acquittés sur chaque boîte de médicament et les franchises sur les actes paramédicaux et les transports. (Loi de financement de la Sécurité sociale, articles 41 et 42).
Rachat de trimestres pour les enfants de harkis
Les enfants de harkis peuvent racheter des trimestres de retraite, dans la limite de quatre, au titre des périodes passées dans les camps militaires d’hébergement entre le 18 mars 1962 et le 31 décembre 1975, alors qu’ils étaient âgés de 16 à 21 ans. (Loi de financement de la Sécurité sociale, articles 79).
Paiement sans contact : à vous d'accepter ou
de refuser!
Par Anne Marie Le Gall le 16 février 2015
Les nouvelles cartes bancaires sont dotées d’une fonction de paiement sans contact. Pesez les avantages et les risques avant d'accepter ou de refuser!
Votre carte bancaire permet-elle le paiement sans contact? Si elle affiche un logo rappelant le signal WIFI, la réponse est oui! Vous ne le saviez pas? C’est que votre banque vous a équipé d’office de cette fonction lors du renouvellement de votre carte. Elle a pu aussi vous en informer dans une clause des conditions générales d’utilisation de votre carte que peu de personnes lisent.
A quoi ça sert? A régler dans les magasins de petites sommes (maximum 20€ par paiement), juste en passant la carte près d’un lecteur, sans entrer votre code confidentiel. Avantage: un passage plus rapide aux caisses, et une incitation à renoncer au paiement en espèces.
Faut-il s'en méfier? Deux risques sont pointés par l’association 60 millions de consommateurs dans une enquête publiée en mars 2014:
- La possible vulnérabilité de ces cartes au piratage d’informations bancaires à partir des données émises à distance par la puce de la carte (par exemple: le numéro à 16 chiffres). Pour en savoir plus: Carte bancaire sans contact, des précautions s'imposent - En cas de perte ou vol de la carte, une personne mal attentionnée pourrait multiplier des achats de 20€ en toute facilité, jusqu’à sa mise en opposition. Pas de panique cependant, au-delà d’un certain plafond d’achats cumulés sans contact (par exemple: 80 ou 100€, montant à vérifier auprès de votre banque), il est demandé d’insérer la carte et de composer le code. Mais cela reste un inconvénient du système. Certes, la banque doit rembourser toutes les opérations frauduleuses mais comment prouver qu’elles l’étaient puisque le paiement sans contact n’exige aucune authentification?
• Refuser ce service ou le désactiver
Vous ne souhaitez pas le service paiement sans contact? Quels sont vos droits?
La CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) précise que, préalablement au renouvellement de la carte, les banques doivent informer leurs clients que celle-ci disposera de la fonction paiement sans contact. Lisez attentivement les courriers de votre banque ou les conditions générales d’utilisation de la carte. En tout état de cause, l’essentiel est de savoir que les clients ont le droit de s'opposer à cette fonction.
Les banques sont libres de choisir les moyens divers pour respecter ce droit d’opposition. Certaines proposent de distribuer une nouvelle carte identique aux anciens modèles (sans surcoût). D’autres établissements proposent une désactivation via le site internet de la banque et une prise en compte lors de la prochaine utilisation de la carte dans un distributeur automatique de billets. D’autres encore font le choix de distribuer des cartes dont l’interface sans contact n’est pas active et qui peut être activée à la demande de l’utilisateur.
Interrogez votre banque pour savoir pour quelle solution elle a opté. Si elle ne respecte pas son devoir d’information ou si elle refuse de désactiver cette fonction, vous pouvez vous en plaindre auprès de la CNIL en appelant le 01 53 73 22 22 (du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h). Par courrier: CNIL - Service des plaintes - 8, rue Vivienne - CS 30223- 75083 Paris cedex 02
Un conseil: Si votre carte arrive à échéance bientôt, prenez les devants! Au moins un mois avant son renouvellement, faites un courrier (ou un mail) à votre conseiller bancaire pour lui signifier que vous ne voulez pas de la fonction paiement sans contact.
• Les étuis anti-piratage de données
Vous souhaitez garder votre carte avec paiement sans contact mais vous êtes inquiet du risque de piratage ? Il existe sur le marché des étuis "anti-NFC" (Near field communication) qui empêchent les fraudeurs de capter les données bancaires. Son principe ? Loger la carte dans une sorte de Faraday qui bloque les ondes. En revanche, la protection cesse au moment du paiement, puisqu’il faut sortir sa carte. Sur simple demande, certaines banques fournissent gratuitement un étui protecteur à leurs clients. Interrogez la vôtre ! A défaut, il est possible de les acheter dans le commerce. Prix: environ 4€. Par Stéphanie Letellier le 20 février 2015
Des e-mails frauduleux circulent, annonçant des remboursements d'impôts. Comment éviter l'arnaque. Prudence! Des envois d'e-mails frauduleux ont été constatés par l'administration fiscale. En se faisant passer pour la direction générale des Finances publiques, ils annoncent des remboursements d'impôts à leurs destinataires. Pour en bénéficier, les internautes doivent fournir des informations personnelles, dont leurs données bancaires… Parmi les emails qui doivent attirer l'attention, ceux intitulés: "Remboursement D'impôts."

Ce type d’e-mail est un piège! Il s’agit de courriels envoyés par des individus ayant pour unique but de soutirer des informations personnelles et des données bancaires. On parle de "phishing" ou d’hameçonnage: en usurpant l’identité d'une administration ou d'une banque, les fraudeurs tentent de récupérer des données sensibles.
Les conséquences? L’utilisation frauduleuse de vos données personnelles, des achats avec les
données bancaires.
• Comment repérer ces faux e-mails?
La direction des Finances publiques rappelle sur son site quelques règles de sécurité à observer face à ce type de courriels frauduleux.
Avant tout, aucune administration ou opérateur n’est autorisé à demander les coordonnées bancaires via internet (par courrier électronique, site web, forum). La règle: ne jamais dévoiler ses coordonnées bancaires sur internet ou par téléphone.
Les autres éléments qui doivent vous alerter:
- Les fautes d’orthographe sont courantes (accords, accents…).
- Le graphisme du logo et la typographie utilisée ne sont pas celles de l'Administration.
- En passant votre souris sur les liens (sans cliquer!), vous pouvez parfois constater que la page pointe vers une adresse web qui ne correspond pas du tout à celle de l'administration fiscale.
- L'adresse de l'expéditeur, si elle commence par l'administration usurpée, finit souvent par yahoo.fr, google.net.
- En cas de doute, contactez l’administration fiscale via la rubrique "Contacts" du site officiel.
Que faire si vous recevez un e-mail de ce type?
- Ne pas répondre.
- Ne pas cliquer sur les liens du message qui dirigent vers des faux sites gouvernementaux.
- Copier-coller le message aux services de la police judiciaire et dénoncez-le sur le site internet signalement.gouv.fr - Et direction la poubelle de votre boîte mail! Plus de 30 clauses abusives dans les contrats de
gaz et d’électricité
Par Laurence Le Dren
le 09 février 2015
31 sortes de clauses abusives ont été repérées dans les contrats des fournisseurs d'énergie. Le point sur les pratiques incriminées. La plupart des contrats de gaz ou d’électricité comporteraient des clauses défavorables aux clients. Un rapport de janvier 2015 recommande la suppression d'une trentaine de clauses abusives observées dans les contrats de différents fournisseurs d’énergie. Les pratiques des opérateurs historiques comme EDF, GDF, mais aussi celles des fournisseurs entrés sur le marché depuis l'ouverture à la concurrence en 2007 comme Direct Énergie ou Lampiris, ont été passées au crible par la Commission des clauses abusives, placée sous tutelle du secrétariat d’État à la consommation. Résultat de l’examen: 31 sortes d’abus.
Parmi les pratiques incriminées:
- les prélèvements automatiques obligatoires;
- les factures électroniques imposées sans accord exprès et préalable des clients;
- les facturations forfaitaires annuelles calculées unilatéralement;
- les frais excessifs en cas de dysfonctionnement du compteur;
- les frais en cas d'impayés, en cas de résiliation de contrat ou de déplacement;
- les clauses qui laissent croire au consommateur qu'il ne pourrait résilier son contrat à tout moment;
- les contrats qui ne proposent pas le mode de paiement en espèces, excluant les personnes qui ne
disposent pas de compte en banque;
- les contrats qui laissent au consommateur la charge de vérifier que le tarif souscrit convient à ses besoins, alors que les professionnels ont un devoir de conseil.
Ces critiques ne sont pas nouvelles. En 2013, l’association de consommateurs UFC-Que choisir a assigné en justice EDF et GDF Suez ainsi que leurs concurrents Direct Énergie et Eni pour de nombreuses "clauses abusives" figurant dans leurs contrats. Ces procédures sont toujours en cours.
Rentrés dans le rang?
Face à ce constat sévère, les fournisseurs, interrogés par l'AFP, se défendent. "Nous avons fait évoluer nos conditions générales de ventes dès 2013 et elles ont été appliquées le 1er février 2014 pour intégrer les meilleures pratiques", répond le porte-parole d’EDF interrogé par l’AFP. Chez GDF Suez, un responsable indique: "il y avait trois points qui nous concernaient" et "il y a un certain nombre de choses qu’on a corrigées".
Pour s’en assurer, la secrétaire d’État chargée de la Consommation, Carole Delga, a demandé à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et répression des fraudes (DGCCRF) "de procéder à une vérification de la bonne mise en oeuvre de cette recommandation" de la commission des clauses abusives et "si nécessaire d’engager des actions contentieuses de mise en conformité".
Auto, habitation: comment résilier un contrat
d’assurance à tout moment
Par Anne-Marie Le Gall
le 26 janvier 2015
Il est désormais possible de résilier un contrat d’assurance à tout moment après la première année d’engagement.
Les cotisations d'assurance automobile et habitation vont continuer à augmenter en 2015. Les compagnies devraient en effet répercuter sur leurs clients les fortes indemnités versées en 2014, en raison du nombre plus élevé d'accidentés de la route et des intempéries exceptionnelles. Des hausses de tarifs de 2 à 3% sont à craindre.
L'entrée en vigueur de la loi Hamon tombe à pic. Votée le 17 mars 2014 mais suspendue au décret publié le 31 décembre 2014, cette loi ouvre la possibilité de résilier un contrat d’assurance (auto, habitation) à tout moment après la première année d’engagement. Jusqu’à présent, il fallait s’y prendre au moins deux mois avant l’échéance. Beaucoup laissaient passer la date et se retrouvaient engagés pour un an. Désormais les assurés pourront plus aisément faire jouer la concurrence.
Exemples:
- si vous signez un nouveau contrat le 1er mars 2015, vous pourrez le résilier à tout moment à partir du 1er mars 2016, c’est-à-dire au terme de la première année d’engagement.
- si l’échéance de votre contrat actuel est fixée au 1er janvier de chaque année comme c’est souvent le cas, il est résiliable à tout moment à partir du 1er janvier 2015, dès lors qu'il a un an d’ancienneté.
- si l’échéance de votre contrat actuel est fixée, chaque année, à la date anniversaire de sa conclusion, vous pouvez le résilier à tout moment après la première tacite reconduction, par exemple le 15 juin 2015 pour un contrat souscrit le 15 juin 2014.
La résiliation de l'ancien contrat prendra effet 1 mois après votre demande. Le cas échéant, vous serez remboursé de la partie de la prime trop versée, dans un délai maximal de 30 jours. • Si la résiliation porte sur un contrat obligatoire
Le propriétaire d'un véhicule doit l'assurer, au moins avec une assurance responsabilité civile (appelée parfois assurance au tiers). Tout comme le locataire d’un logement doit être assuré pour cette habitation. Pour éviter toute "rupture de garantie", vous devez contacter le nouvel assureur de votre choix, qui se chargera de la résiliation de l'ancien contrat. Indiquez-lui, par courrier ou par mail, votre volonté de souscrire un contrat d'assurance en remplacement de celui en cours. Mentionnez les références (notamment le numéro de contrat, d'assuré, les coordonnées de l'assureur). Le nouveau contrat prendra ainsi effet en parfaite continuité avec l'ancien.
• A vérifier avant de résilier
Avant de vous précipiter à quitter votre assureur pour obtenir un tarif plus favorable, prenez le temps de comparer toutes les caractéristiques des garanties proposées. Par exemple: une assurance auto "tous risques" pourrait se révéler moins chère mais proposerait un montant de franchise bien plus élevé en cas de sinistre. Il faut donc s’attacher au moindre détail.
En assurance auto, vérifiez aussi l'incidence de la résiliation sur votre coefficient de bonus/malus. Le bonus n'augmente qu'au terme d'une année complète d'assurance sans sinistre. Le changement d'assurance vous fera repartir au début d'une année d'assurance. Si vous n’êtes pas au bonus maximal, n’hésitez pas à évoquer cette question avec le nouvel assureur envisagé. Pour le calcul de votre bonus/malus, il vous sera demandé un relevé d’information établi par votre assureur actuel. À votre demande, celui-ci est tenu de le transmettre à votre nouvel assureur dans les meilleurs délais et au maximum sous 15 jours
Gaspillage alimentaire: la date limite
d’utilisation optimale supprimée
Par Stéphanie Letellier le 23 février 2015
La mention "à consommer de préférence avant le..." n’apparaîtra bientôt plus sur les produits non périssables. A ne pas confondre avec la date limite de consommation (DLC).
Bientôt du nouveau dans les rayons? Alors qu’un rapport préconisant des mesures contre le gaspillage alimentaire sera remis dans les prochaines semaines au gouvernement par le député PS Guillaume Garrot, en vue d’une proposition de loi, le Sénat a supprimé, le 17 février 2015, la date limite d’utilisation optimale sur les produits alimentaires non périssables. La DLUO serait source de confusion pour le consommateur qui l'apparente trop souvent à la date limite de consommation (DLC) et contribuerait indirectement au gaspillage alimentaire.
• C'est quoi la DLUO?
La DLUO correspond à la mention "À consommer de préférence avant… " et concerne:
- Les produits secs: céréales, pâtes, riz, semoule, biscuits, thé, café,
- Les produits stérilisés: conserves, lait UHT, fromages affinés,
- Les produits lyophilisés ou déshydratés: thé, café, soupes en sachet,
- Les produits salés ou fumés: saucisson sec, jambon fumé,
- Les produits congelés ou surgelés,
- La plupart des boissons, sauf vins et alcool, sans mention.
Au-delà de cette date, les qualités nutritionnelles et gustatives de ces produits ne sont plus garanties, mais ils peuvent encore être consommés car ils ne présentent pas de risque pour la santé.
La date limite d’utilisation optimale ne doit pas être confondue avec la date limite de consommation (DLC) qui figure, elle, sur les périssables (viande, produits laitiers, plats cuisinés…), préemballés et riches en eau. La DLC correspond à la mention "à consommer jusqu’au… " ou "à consommer avant le". Au-delà de cette date, les produits ne doivent plus être consommés. En pratique, un délai est toléré pour les yaourts ou les fromages blancs à condition qu’il n’y ait pas eu de rupture de la chaîne du froid et que l’opercule du produit n’ait pas gonflé.
Déjà adopté par l'Assemblée nationale, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, le texte fera l'objet d'un vote solennel le 3 mars 2015
BIEN S'OCCUPER DE SON JARDIN
Pour avoir un jardin fleuri en été, il faut planter au printemps! Avril, mai, c'est le moment de s'activer!
Un jardin ne s'aménage pas n'importe comment!
Tout d'abord, établissez un plan simple de votre jardin en prenant en compte les plantations existantes et les futures plantations.
Pour un jardin plein d'effet fleuri toute l'année, il est important de semer vos plantes par ordre de taille, les plus petites devant, les plus grandes à l'arrière. Et surtout, faites attention aux époques de floraison! Le secret, c'est donc de ne pas hésiter à mélanger les variétés!
Avant de planter ou de semer il faut :
1) Connaître le sol. (pH, granulométrie, et teneur en éléments fertilisants…)
2) Amender avec des matières organiques et minérales.
3) Bêcher ou labourer.
Une fois que le bilan de votre jardin est effectué, vous pouvez chercher les fleurs que vous y planterez. Pour cela, le site aujardin.info est très bien fait, vous saurez si telle ou telle variété a besoin de soleil ou non, d'une qualité de sol spécifique et quelles sont ses utilisations (massifs, murets...)
Les règles de base pour faire du compost
Le compost, véritable allié écolo pour un jardin vivant et fleuri! Il permet de nourrir de manière écologique et économique vos plantes grâce à la décomposition de déchets organiques! Vous l'aurez compris, il remplace l'engrais chimique qui pollue les sols.
Que peut-on composter ?
Je peux facilement composter :
• Les déchets de cuisine : épluchures, fruits et légumes abimés, coquilles d'oeuf, marc de café, filtres en papier, restes alimentaires divers...
• Les déchets de jardin : gazon tondu, feuilles exemptes de maladies...
• Les déchets de maison : cendres de bois, papier journal, bouquets fanés, sciures, mouchoirs en papier...
Je peux composter mais plus difficilement :
• Les déchets de taille et branchages en général : il vous faudra un broyeur de déchets de jardin
• Les noyaux, os, trognons de choux...
• Les cartons épais
Je ne peux absolument pas composter :
• Les déchets inorganiques :plastique, verre, métaux...
Le compost arrive à maturité entre 3 et 5 mois, lorsqu'il n'est pas encore mature, vous pouvez quand même vous en servir comme paillis!
Je suis jardinier débutant, un conseil ?
• Je me rend chez différents spécialistes de l'horticulture.
• Pour cette première année, plantez plutôt des annuelles, c'est à dire des fleurs qui dureront l'été mais ne repousseront pas au printemps suivant. Nous vous conseillons des viola ou des pensées qui existent en variétés d'ombre ou de soleil, des fines herbes.
7 plantes aromatiques à planter dans votre jardin au printemps:
• Le thym
• La sauge
• Le persil
• Le romarin
• La livèche
• La menthe poivrée
• Le basilic
Les bulbes à planter en ce moment
Les bulbes se plantent souvent par groupe de 10 à 20.
Le Lis : Il est à planter à 15 cm de profondeur, il atteindra une hauteur de 200cm. Le lis est utilisé pour la rocaille pour les espèces les plus petites et dans les massifs pour certaines espèces.
Le Glaïeul : Il se plante à 10 cm de profondeur et peut atteindre les 50 cm à 150 cm selon les variétés. On l'utilise en massif et ses fleurs une fois coupées peuvent durer jusqu'à 10 jours.
Le Freesia : avec sa hauteur de 30cm, il est utilisé en massif, rocaille, pot, jardinière ou bouquet.
Les annuelles et bisannuelles
La Capucine: Elles font 4 m pour les grimpantes et 30 cm pour les autres. Elle est utilisée en pot, jardinière, bordure, massif, talus, treillage, muret ou couvre-sol.
Le Pétunia : On le trouve en pot, jardinière, suspension, massif, rocaille, muret et il atteint une hauteur de 30 cm.
L'Oeillet du poète : est parfait en bordure, massif, ou jardinière avec une hauteur de 20 à 80 cm.
Les vivaces
Les plantes vivaces se plantent souvent par groupe de 3 ou 6 plantes d'une même espèce afin d'être bien mises en valeur.
La Campanule : En rocaille, dans un muret ou en premier plan d’un massif il sera parfait avec sa petite taille comprise entre 15 et 25 cm.
La Leucanthène (Grande marguerite) : Très champêtre, cette marguerite géante est très jolie dans un massif. Sa hauteur est de 80cm environ.
Le Géranium vivace ou Bec de grue : s'utilise en bordure, massif, bac ou pot, sa hauteur est variable de 20 à 150 cm.
Les arbustes
L'Hortensia : isolé, sous forme de haie ou en massif saura remplir l'espace du haut de ses 2m!
Le Mimosa des quatre saisons : Le mimosa que l'on voit souvent en bouquet est en réalité haut de 8m, cet arbuste se suffit à lui même et peut donc très bien être isolé.
Le Rosier : L'indétronable rosier, facile à entretenir se trouve aussi bien dans un massif que sous forme de haie, grimpant ou isolé. Comptez une hauteur d'environ 3m pour faire pousser cette fleur épineuse.
Planter des fraisiers en avril, est-ce possible?
La réponse est oui! La meilleure saison pour planter des fraisiers est l'automne, mais pour pouvoir récolter cette année, il faut mettre en terre dès maintenant des plantons mottés ou des plants cultivés en pots de 9 ou 10 cm de diamètre. Il est important d'installer les fraisiers dans un sol propre et fumé (compost ou fumier).