Impôts, retraite, vie quotidienne... Ce qui change pour vous au 1er janvier 2015 Par Laurence Le Dren le
23 décembre 2014 modifié le
02 janvier 2015
Hausse du timbre et du gazole, compte pénibilité, CSG, première tranche d’impôt, SMIC, RSA… Les changements qui prennent effet le 1er janvier 2015.
• Vie quotidienne
- Le prix des timbres: la lettre prioritaire à timbre rouge passe de 0,66€ à 0,76€ (+15%) et le timbre vert progresse de 0,61€ à 0,68€ (+11,5%). Une hausse moyenne de 1% est également prévue pour les colis. - Le prix du litre gazole augmente de 4 centimes sous l’effet de deux taxes. L'État relève la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques (TICPE) et applique la taxe carbone qui remplace l'écotaxe. Le prix du gazole reste néanmoins très avantageux début 2015: le litre est passé sous la barre d’un euro. C’est le moment de remplir sa cuve.
- Le prix du paracétamol baisse de 2,5% en 2015. À compter du 2 janvier, une baisse de 0,5% est appliquée, suivie le 2 novembre d'une baisse de 2%. Ce tarif concerne tous les fabricants de paracétamol (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan, etc.).
- Le bisphénol A, utilisé pour protéger l’intérieur de certaines boîtes de conserve ou canettes, est désormais interdit dans les contenants alimentaires.
- Les détecteurs de fumée deviennent obligatoires (à partir du 8 mars 2015) pour tous les logements.
- Les transports en Ile-de-France augmentent de 2,9% en moyenne. Le ticket à l’unité passe à 1,80€. Avec l’entrée en vigueur du tarif unique du pass Navigo, tous les Franciliens voyageront dans leur région pour un forfait de 70€ par mois.
- Les tarifs de la SNCF enregistrent une hausse allant jusqu'à 2,6%, selon le type de train et de billet. Cette la majoration sera effective le 31 décembre 2014.
- Le prix de la course de taxi est majoré de 1%, conformément à un arrêté du gouvernement.
• Impôts
- La première tranche d’impôt sur le revenu est supprimée. Cette mesure devrait bénéficier à 6,1 millions de foyers.
- La redevance audiovisuelle passe de 133 à 136€ en métropole (de 85€ à 86€ en outre- mer).
- Près de 460 000 retraités devraient payer davantage de CSG mais 700 000 en payeront moins! L’exonération de CSG et l’attribution du taux réduit (3,8%) seront désormais appliquées en fonction du revenu fiscal de référence des retraités et non du montant de l’impôt payé.
• Travail
- Le SMIC est revalorisé de 0,8%, c'est-à-dire 1457,52€ bruts mensuels (9,61€ bruts par heure).
- Le compte pénibilité entre partiellement en vigueur dès janvier 2015. Il permet aux salariés qui exercent des métiers pénibles d’accumuler des points pour se former, travailler à temps partiel ou partir plus tôt à la retraite.
- Un compte personnel de formation est créé. Il accompagnera désormais chaque salarié durant toute sa carrière, y compris pendant d’éventuelles périodes de chômage.
- Le plafond de la sécurité sociale passe à 3170€ mensuels (38 040€ par an).
- Les fonctionnaires de catégorie C, soit près de la moitié des effectifs, se voient attribuer cinq points d’indice (277,81€ bruts annuels). Cette mesure, annoncée dès 2013 en même temps que le gel du point d’indice, vise à maintenir la rémunération de ces agents au-dessus du Smic.
• Retraite
- Régime général des salariés du secteur privé. La cotisation calculée dans la limite du plafond de la sécurité sociale fixé à 3170€ par mois, passe de 6,80% à 6,85% pour la part salariale; de 8,45% à 8,50% pour la part à la charge de l'employeur.
La cotisation d'assurance vieillesse augmente de 0,05% pour la part salariale (décret n° 2014-1531 du 19 décembre 2014).
- Retraites complémentaires: augmentation des taux contractuels obligatoires de cotisation Arrco et Agirc de 0,1 point.
- Régime social des indépendants. Le taux de la cotisation vieillesse passe de 16,95% à 17,05%. Le taux de la cotisation déplafonnée (0,20%) ne bouge pas.
- Régime de base des professions libérales. Elles cotiseront à hauteur de 8,23% sur la part de leurs revenus n'excédant pas le plafond de la sécurité sociale (38040€ par an) contre 10,10% en 2014 ; à hauteur de 1,87% sur l'ensemble des revenus n'excédant pas cinq fois le plafond de la sécurité sociale, soit 190200€.
- Retraite des fonctionnaires. Hausse des cotisations de 9,14% à 9,54% pour la part salariale. Le taux de la part de l'employeur dépend du régime.
- Assurances Les contrats d'assurance (habitation, automobile...) signés après le 1er janvier 2015, pourront, après un an, être résiliés à tout moment. Jusqu'ici, ils ne pouvaient l'être qu'à la date anniversaire. Pour les contrats conclus avant le 1er janvier 2015, le nouveau système prendra effet à partir de la prochaine reconduction tacite.
• Aides
- Le revenu de solidarité active (RSA) "socle" augmente de 0,9%, passant de 509,30€ à 513,88€ mensuels pour une personne seule. Le RSA est porté à 770,82€ pour une personne seule avec un enfant et à 1079,14€ pour un couple avec deux enfants.
- Le cumul de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA, ex minimum vieillesse) avec une petite activité rémunérée est désormais possible. Une limite: cette rémunération complémentaire ne doit pas excéder 30% du SMIC pour une personne seule et 50% du SMIC pour un couple. Rappelons que l'ASPA représente 800€ mensuels.
• Donation, immobilier
- Les donations de logements neufs aux enfants et petits-enfants, réalisées avant fin 2016, bénéficient d’un abattement exceptionnel de 100 000 euros. Même avantage pour les donations de terrains jusqu’à fin 2015, à condition qu’ils soient construits par la suite. L’abattement joue aussi pour une donation à un conjoint ou du partenaire de Pacs; il s’élève à 45 000€ pour une donation au profit d’un frère ou d’une sœur, et à 35 000€ pour une donation à une autre personne.
- Il sera possible de louer à ses enfants ou à ses parents sans perdre l’avantage fiscal du dispositif Pinel, à condition d’avoir acheté ce bien après le 1er janvier 2015 et de respecter les plafonds de loyer et de ressources. L’engagement de location minimale passe à six ou neuf ans, avec un taux de réduction d’impôt de 12% pour six ans, 18% pour neuf ans.
Retraites chapeaux, indécentes ou défendables?
Par Jean-Christophe Martineau le
27 octobre 2014
Alors qu’Emmanuel Macron envisage de supprimer les spectaculaires retraites chapeaux versées à certains dirigeants d’entreprises. D’anciens cadres, dénoncent la confiscation de leur complément de retraite déjà taxé à 70%.
Bientôt la fin des retraites chapeaux? Les sommes vertigineuses, versées à certains dirigeants retraités de grandes entreprises, reviennent au coeur des polémiques. Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a confié, mardi 18 novembre 2014, une mission à l’inspection générale des finances (IGF) en vue de remplacer les retraites chapeaux "par un système de droit commun". Le ministre juge cependant le principe "défendable" pour les milliers de retraités cadres qui en bénéficient. En effet, plus de 200 000 retraités du secteur privé perçoivent un complément de retraite, pour des sommes bien moindres, via ce dispositif, utilisé pour attirer et conserver des compétences spécifiques dans les entreprises.
Les cadres refusent l'amalgame avec le cas des dirigeants
C’est un combat obscur, juridiquement complexe et politiquement alambiqué que les titulaires des retraites supplémentaires d’entreprise, dites "retraites-chapeau", mènent depuis 2011. Ces retraités, dont beaucoup d’anciens cadres, sont regroupés au sein de l’Association de défense des retraites supplémentaires d’entreprise (Adrese) qui revendique 2500 membres. En publiant courant novembre 2014 un livre blanc, ils repartent en campagne contre la sur fiscalisation de leurs pensions décidée fin 2010 par le gouvernement Fillon.
Une fiscalité confiscatoire pour brider les grands dirigeants
À l’époque, le départ de grands patrons moyennant de confortables "retraites-chapeau" et autres "parachutes dorés" avait ému l’opinion alors que l’impact de la crise financière de 2008 commençait à se faire sentir dans le pays. Daniel Bouton à la Société générale, Thierry Morin chez Valéo, Thierry Lombard à France Télécom avaient quitté leurs fonctions avec l’assurance de toucher de très substantielles sommes.
Dans la foulée, le gouvernement décida d’appliquer à ces sommes une fiscalité "confiscatoire", selon l’expression du Premier ministre François Fillon. Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités actives, proposa même de les supprimer, évaluant à 761 le nombre de cadres dirigeants bénéficiaires de ces avantages financiers parfois considérables, pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros par an.
• Un tour de vis pour plus d’un million de salariés et de retraités
Dans les faits, le système concerne beaucoup plus de monde: 1 million de personnes, dont la moitié ne sont pas cadres, comme le stipule un document de la Fédération française des sociétés d’assurance. Plus de 200 000 retraités du secteur privé perçoivent un complément de retraite via ce dispositif relevant de l’article 39 du code général des impôts.
La rente moyenne annuelle atteignait 5000€ en 2011. La moitié des retraités touchait alors moins de 1000 euros par an. Bien loin des sommes faramineuses empochées par les grands patrons et qui ont servi, estime l’Adrese, de prétexte à la taxation de ces pensions supplémentaires.
Depuis 2011, les retraités subissent donc un tour de vis fiscal: une taxe de 7% ou 14% de leurs pensions (au-delà d’une franchise de 400 ou 500€), la contribution sur les 1000 premiers euros de rente étant déductible de l’impôt. Mais, de fait, les personnes qui perçoivent plus de 1000 euros de rente annuelle – soit la moitié des bénéficiaires- voient, en sus de la taxe, leur imposition augmenter. Une double peine que dénonce l’Adrese.
• L’Adrese dénonce des cotisations sociales rétrotractives
"Car la retraite supplémentaire est intégrée au revenu imposable, rappelle François Bellanger, elle est donc déjà soumise à l’impôt… " L’une des revendications de l’association est d’ailleurs d’obtenir la déductibilité de la surtaxe. "Cette taxe est une manière de faire payer des cotisations sociales sur des prestations qui jusqu’alors n’y étaient pas soumises" poursuit-il. En effet, ces retraites sur complémentaires, financées entièrement par les employeurs, ne sont attribuées qu’aux personnes terminant leur carrière dans l’entreprise. D’où l’impossibilité légale de les faire cotiser durant leur activité pour une prestation qu’ils ne sont pas sûr de toucher. Seuls les employeurs acquittent une contribution sociale. Pour l’Adrese, la taxation décidée par les pouvoirs publics en 2010 revient à faire payer de manière rétroactive des cotisations à un taux "que ne supporte et n’a jamais supporté aucun autre revenu, ni du travail, ni de l’épargne", pointe le Livre blanc.
• Au final, la plupart des grands patrons épargnés…
Les seniors concernés "vivent cette remise en cause de l’accord social entre leur entreprise et eux-mêmes comme une injustice alors que, durant leur activité l’avantage de la retraite supplémentaire était la contrepartie d’une modération salariale. Pourquoi leur retraite d’un montant raisonnable (50 à 60% de leur dernier salaire) mérite-t-elle ce traitement spécifique et punitif que ne méritait pas leur salaire d’activité ?"
L’Adrese s’est tournée vers la justice pour obtenir l’abrogation de la loi. "Compte tenu de l’état des finances publiques, c’est un combat difficile", reconnaît François Bellanger. L’association se bat désormais pour la déductibilité fiscale de la taxe. En juin 2014, la cour d’appel de Paris a rendu un arrêt favorable à 84 retraités. L’Urssaf s’est pourvue en cassation. "C’est le début d’une longue bagarre… ", glisse François Bellanger. "Le comble est que la loi a raté sa cible. Les grands dirigeants échappent la plupart du temps à la surtaxe car ils négocient des clauses les exonérant d’achever leur carrière dans l’entreprise pour toucher leur retraites-chapeau!" À quoi sert mon notaire ?
Par Isabelle Gravillon le
26 janvier 2015
La loi Macron qui doit réformer la profession de notaire est examinée par les députés depuis le 26 janvier. Mais qui sont les notaires? Quel rôle jouent-ils? Pourquoi dit-on de cette profession qu’elle est réglementée?
En France, un médecin ou un avocat est libre d’ouvrir un cabinet quand il veut, où il veut. Un notaire, non. C’est l’État qui décide du nombre de nouveaux offices notariaux qui seront créés chaque année et du lieu de leur implantation, en fonction des besoins de la population. C’est encore l’État qui fixe les tarifs de la plupart des actes établis par les notaires. " Surtout, nous sommes nommés par le ministre de la Justice et, à ce titre, nous sommes des officiers publics ministériels ", insiste Bruno Barbe, notaire à Lavelanet, une commune de l’Ariège de 7 000 habitants. Voilà pourquoi leurs actes ont un caractère authentique et possèdent la même force qu’un jugement.
Comment devenir notaire?
Au terme d’un long parcours. Après sept années d’études, un jeune diplômé fait ses armes au sein d’un office notarial en tant que notaire assistant (ancien clerc de notaire) et salarié. Pour accéder au titre de notaire en charge et exercer en libéral, il lui faudra soit racheter l’office d’un notaire qui s’en va à la retraite, soit s’associer à un ou plusieurs notaires qui lui céderont des parts dans leur société, soit passer un concours qui lui permettra, s’il est bien classé, de créer l’un des nouveaux offices décidés par l’État. Tout cela peut prendre des années et les places sont rares: de plus en plus de diplômés ne parviennent pas à s’installer et restent salariés d’une étude.
Les notaires héritent-ils de leur charge?
Il fut un temps où l’on était notaire de père en fils. "Ce temps-là est révolu, il n’y a pas plus de “fils de” dans notre profession que chez les médecins, les professeurs ou les garagistes! J’en suis l’exemple vivant : personne n’a fait d’études de droit dans ma famille et mes parents n’ont pas le baccalauréat. Cela ne m’a pas empêché de devenir notaire et d’avoir ma propre étude », souligne Frédéric Fortier, notaire à Paris. Il y aurait aujourd’hui autour de 25% de notaires "héritiers". Autre signe de modernisation, la profession se féminise. 34% des notaires sont des femmes.
• Quand faire appel à un notaire?
Dans certaines circonstances précises, la loi oblige à avoir recours aux services d’un notaire : dans l’achat ou la vente d’un bien immobilier, dans le cas d’une donation d’un bien immobilier entre époux ou à ses enfants, pour l’établissement d’un contrat de mariage. Dans d’autres cas, la loi n’impose rien mais il peut s’avérer judicieux de passer tout de même par la case notaire. "Le droit devient de plus en plus complexe. Il me semble opportun d’aller voir un notaire dans le cadre de toute transmission de patrimoine afin d’obtenir des conseils sur les meilleurs choix à opérer. Le notaire est au cœur des familles, il les côtoie pour tous les événements importants de leur vie. Par conséquent, il a une bonne connaissance de leur situation dans un contexte donné, ce qui lui permet d’être pertinent ", remarque Frédéric Fortier
• Comment est-il rémunéré?
La plus grande partie des actes notariés est tarifée, c’est-à-dire que la rémunération du notaire est décidée par l’État. Il s’agit alors d’émoluments. Par exemple: 14 € TTC pour un testament authentique, 32€ TTC pour la conservation d’un testament olographe, 140€ TTC pour une donation entre époux, 233 € TTC pour un pacs. Sommes auxquelles s’ajoutent le coût d’enregistrement de l’acte (125 € pour un pacs, 15 € pour un testament) et des frais de copie. Les émoluments peuvent aussi être proportionnels: ils sont calculés en appliquant un pourcentage à la valeur annoncée dans l’acte. Par exemple, 5% pour une donation-partage inférieure à 6 500€, 1,03% si elle dépasse 60 000€. Lors d’un achat immobilier, les frais de notaire représentent environ 7,5 à 8% du montant du bien, somme dont le notaire reverse près de 80 % à l’État . Enfin, à côté de ces émoluments, le notaire touche des honoraires libres pour les actes non tarifés (cession de fonds de commerce, baux commerciaux) qui sont décidés en accord avec son client. Par exemple, pour la création d’une SCI, entre 1000 et 1500€.
Fait-il payer ses conseils?
"Nos conseils ne sont rémunérés que lorsqu’ils ne concourent pas à la réalisation d’un acte notarié qui, lui, est tarifé (hormis en droit des affaires). Ainsi, pour une vente immobilière, il est très exceptionnel de percevoir des honoraires en plus de notre rémunération fixée par la loi. En revanche, dans le cadre d’une transmission de patrimoine complexe, si nous délivrons des conseils précis, type consultation patrimoniale, optimisation fiscale, nous pouvons facturer des honoraires avec un accord préalable du client ", détaille Frédéric Fortier.
Comment se répartissent les frais de notaire ?
Prenons l’exemple d’un couple qui achète un bien à 100 000€. Il lui en coûtera 8,21% de frais de notaire, soit 8 210 €. Sur cette somme, 76,43%, soit 6 274,90€ seront reversés à l’État. Le reste, soit 1 935,10€, servira à rémunérer l’homme de loi pour son travail de préparation des actes, réception de la clientèle, rédaction, diverses vérifications, récupération des diagnostics immobiliers, éléments de syndics… Somme qu’il faudra partager en deux si acheteur et vendeur ont chacun leur notaire.
Les notaires sont-ils des nantis?
Un notaire expérimenté gagnerait en moyenne 250 000€ par an (source: Les notaires, révélations sur la profession la plus puissante de France, de Laurence de Charette et Denis Boulard, éd. Points). Un chiffre qui peut cacher des disparités énormes au sein de la profession. " En France, il existe une vingtaine de très grosses études dans les grandes villes dont les gains sont absolument sans commune mesure avec les miens, qui se montent à environ 7 000€ mensuels. Vendre une tour à La Défense, en région parisienne, rapporte évidemment plus qu’une maison à Lavelanet !" confie le notaire ariégeois.
• Il est question de réformer la profession. De quoi s’agit-il?
Dans un récent rapport, l’Inspection générale des finances préconise de revoir à la baisse les tarifs des notaires lors des transactions immobilières. Elle recommande aussi leur libre installation. Des propositions censées rendre du pouvoir d’achat aux Français mais que la profession rejette avec force. "Dans notre métier, bon nombre d’actes sont peu rémunérateurs, voire effectués à perte. Ce sont les actes plus lucratifs qui nous permettent de compenser cette absence de rentabilité. Revoir les tarifs immobiliers à la baisse, c’est rompre cet équilibre et, in fine, menacer la qualité du service public rendu ", avance Bruno Barbe. Quant à la libre installation, selon les notaires, elle pourrait avoir pour conséquence une concentration accrue des offices dans les zones urbaines les plus rentables, au détriment des zones rurales dont la désertification serait aggravée.
• Les notaires sont-ils de confiance?
Les dérapages sévères tels des détournements de fonds ou de biens appartenant aux clients sont rares. La profession s’autocontrôle de manière très stricte. "C’est le vendeur d’une étude qui choisit son successeur et le propose à la chambre départementale des notaires. Sa candidature est passée au crible, ses compétences à la fois techniques et morales examinées à la loupe. Son dossier remonte ensuite jusqu’au Conseil supérieur du notariat qui décide ou non de le présenter au ministre de la Justice pour nomination ", énumère Bruno Barbe. "Cette sévérité dans le recrutement permet d’éviter les dérives et d’assurer une plus grande qualité professionnelle ", complète Frédéric Fortier.
Mais un notaire reste un homme, donc faillible. Certains sont moins rigoureux que d’autres, omettent d’informer avec suffisamment de précision un client sur les conséquences d’un acte ou sur la possibilité d’arbitrer entre plusieurs solutions, oublient de vérifier l’ensemble des servitudes qui grèvent un bien, tardent à solder un compte… Des erreurs qui sont parfois fort dommageables pour le client.
"En cas de litige avec son notaire, le premier réflexe est de se retourner vers lui. Si la réponse n’est pas satisfaisante, il est possible de s’adresser à la chambre départementale des notaires. Et si cela ne suffit pas, il faut saisir le procureur", conseille Frédéric Fortier. En 2012, la profession a comptabilisé 4 200 plaintes pour 4,5 millions d’actes, soit un taux inférieur à 1 pour 1 000. Par Anne Bance le
28 octobre 2013
Les obsèques coûtent cher. Or, les familles se retrouvent en situation de faiblesse face à des vendeurs prévenants, mais intéressés. Conseils pour rester vigilants. • Les premiers réflexes - Avant de vous déplacer, téléphonez (ou faites téléphoner un proche) pour demander des éléments de prix. Si l’entreprise de pompes funèbres refuse de répondre, adressez-vous ailleurs.
- Faites vous accompagner par un proche moins affecté par le deuil ou plus habitué à ces démarches. Il prendra plus facilement du recul face aux propositions du vendeur.
- Prenez le temps de feuilleter jusqu’au bout le catalogue que l’entreprise est tenue de mettre à la disposition des familles. Il doit présenter les différentes fournitures et prestations avec leurs prix, en précisant si elles sont obligatoires ou facultatives. • Frais de base: obligatoires ou pas? Les prestations obligatoires sont peu nombreuses: un cercueil (avec poignées, plaque d’identité), la location d’un corbillard avec chauffeur et, en cas de crémation, une urne pour recueillir les cendres. Les communes peuvent prélever une taxe pour l’inhumation ou la crémation (de quelques dizaines à quelques centaines d’euros). Le transport du corps dans une autre commune que celle du décès oblige à régler une vacation de police de quelques dizaines d’euros. En principe, l’entreprise de pompes funèbres règle ces frais et les refacture aux familles, sans marge supplémentaire.
Les soins de conservation du corps ne sont obligatoires que dans certains cas particuliers, "par exemple si le défunt doit être inhumé dans un pays qui les exige, comme Israël", souligne la Fédération française des pompes funèbres (FFPF).
Les quatre porteurs (ou les trois porteurs + le conducteur) habituellement facturés par les entreprises funéraires ne sont pas obligatoires. La famille a le droit de porter elle-même le cercueil. Mais la FFPF le déconseille, en raison du poids (un cercueil vide pèse autour de 80 kg), surtout s’il y a un long trajet à faire à pied.
• Le transfert dans une chambre funéraire n’est pas obligatoire
Si le décès a lieu au domicile, de mort naturelle, le défunt peut y rester jusqu’aux obsèques. Si la famille préfère le faire transporter dans une chambre funéraire, gérée par une entreprise de pompes funèbres, ce service est à sa charge. Le transfert doit être réalisé dans les 48 heures.
Les hôpitaux qui enregistrent plus de 200 décès par an (en moyenne sur trois ans) doivent disposer d’une chambre mortuaire où le corps repose gratuitement pendant trois jours. S'ils n'en disposent pas, le corps peut être transféré dans une chambre funéraire, qui appartient à une entreprise de pompes funèbres. Le transport et les trois premiers jours dans cette chambre sont à la charge de l’établissement. En pratique, la famille paie et se fait rembourser.
Si le décès a eu lieu dans une maison de retraite, le défunt est placé dans un reposoir. À défaut, il peut, en principe, rester dans sa chambre (elle est considérée comme son domicile) jusqu’à la mise en bière. La maison de retraite peut aussi demander le transfert dans une chambre funéraire, à ses frais pour les trois premiers jours. Si la famille demande ce transfert, elle doit en acquitter les frais. C’est la raison pour laquelle certains établissements font pression sur les proches pour qu’ils demandent le transfert eux-mêmes.
• Les prestations facultatives
- Le maître de cérémonie, qui veille au déroulement des obsèques.
- Les fleurs. L’entreprise de pompes funèbres en propose, les fleuristes aussi: il est conseillé de comparer les prix.
- Les entreprises de pompes funèbres proposent de prendre en charge les démarches (déclaration de décès, autorisation de la commune pour l’inhumation ou la crémation, etc. ). Il en coûte de 200 à 300€. Mais la famille peut les accomplir elle-même. Pour cela, il faut conserver le livret de famille (ne pas le remettre à l’entreprise de pompes funèbres), demandé notamment pour la déclaration de décès en mairie. Même principe pour l’éventuelle cérémonie religieuse, que la famille est libre d’organiser ou d’en laisser le soin à l’entreprise de pompes funèbres (qui paie et refacture ce service).
- L’avis de décès publié dans la presse, les cartons de remerciements pour les personnes qui ont laissé un message de condoléances, les faire-part… Détecteurs de fumée: 6 appareils non conformes à bannir Par Stéphanie Letellier le
26 janvier 2015
Alors que tous les foyers devront être équipés de détecteurs de fumée à partir du 8 mars 2015, l’UFC-Que Choisir demande dès aujourd’hui le retrait du marché de certains d’entre eux, jugés non conformes.
Quel détecteur de fumée choisir pour votre habitation? Vous avez jusqu’au 8 mars 2015 pour réfléchir, date butoir à laquelle votre foyer devra être équipé. Le décret stipulant cette obligation a été publié mercredi 4 février 2015 au Journal officiel
Pour aider les consommateurs à y voir plus clair parmi toutes les offres, l’UFC-Que Choisir a testé 18 appareils. Et les résultats ne sont pas rassurants: six sont jugés "problématiques", dont 3 qui s'avèrent non conformes faute de détecter des feux de bois et/ou de literie, ou trop tardivement par rapport à un niveau d’opacité des fumées déjà très élevé.
L’UF Que choisir rappelle qu’avoir détecteur de fumée défectueux est plus dangereux que de ne pas en posséder car l’on se croit protégé, à tort.
• Les 6 détecteurs de fumée à ne pas acheter
Ces 4 appareils sont non-conformes (ou à la limite de la conformité) et sont à bannir, selon l'UFC Que Choisir: - Elro RM144C
- Arcotec DF0001/KD 108
- Blyss NB739B-1 (vendu chez Castorama alors que la DGCCRF avait imposé son rappel de ce produit en janvier 2013)
- Arev technic KD-134A. Ce dernier est à la limite de la non-conformité compte tenu de sa vitesse de déclenchement à un niveau d’opacité des fumées déjà élevé.
Deux autres détecteurs sont également à bannir, le verdict étant tombé avant même qu’ils soient testés. Des anomalies ont été repérées dès leur prise en mains, notamment le fait de pouvoir refermer le boîtier sans les piles, ce qui ne devrait pas être possible. Il s’agit de: - Smoke detector Clock Thumbs Up
- General Purpose, SS-168 Face à ces résultats, l’UFC Que choisir saisit la DGCCRF pour que soient retirés du marché les détecteurs non conformes et qu’un rappel des produits déjà vendus soit opéré, avec un véritable suivi de cette injonction.
L’UFC rappelle aux consommateurs d’être vigilants et de ne pas céder aux sirènes des démarcheurs, en préférant l’achat en magasin et/ou sur internet. En cas de doute sur un produit, la marque NF, plus rigoureuse que le marquage CE, est à privilégier.
Fleurs de saison, gestes du mois, astuces bio, il y a toujours de quoi faire au jardin... notre calendrier pour toute l'année!
• Janvier
La fleur de saison: le crocus.
Les gestes du mois: repiquez l'échalote, taillez les fruitiers à pépin, amendez le potager, élaguez les arbres.
L'astuce bio: traitez le pommier et le poirier à la bouillie bordelaise.
• Février
La fleur de saison: le mimosa.
Les gestes du mois: plantez les pensées, forcez le canna et le bégonia, mettez à prégermer les pommes de terre.
L'astuce bio: tamisez le compost maison avant de l'épandre dans vos massifs.
• Mars
La fleur de saison: le forsythia.
Les gestes du mois: débutez la tonte du gazon, taillez la glycine, plantez le lis, semez les petits pois.
L'astuce bio: étalez les déchets de taille broyés au pied de la haie.
• Avril
La fleur de saison: la tulipe.
Les gestes du mois: semez les fleurs annuelles, plantez les dahlias et les glaïeuls, divisez les asters.
L'astuce bio: stimulez vos légumes repiqués avec un arrosage au purin d'ortie.
• Mai
La fleur de saison: la pivoine.
Les gestes du mois: plantez les fines herbes, fleurissez vos balcons pour l'été, repiquez les plants de tomates.
L'astuce bio: économisez l'eau d'arrosage avec un épais paillage au potager.
• Juin
La fleur de saison: la rose.
Les gestes du mois: sortez le laurier-rose, semez le potiron et le navet, arrosez les jardinières à l'engrais.
L'astuce bio: installez des refuges pour tous les insectes auxiliaires du jardinier.
• Juillet
La fleur de saison: le tournesol.
Les gestes du mois: bouturez le géranium, repiquez les salades d'automne, taillez les haies de conifères.
L'astuce bio: désherbez les allées avec l'eau de cuisson des pommes de terre.
• Août
La fleur de saison: l'hortensia.
Les gestes du mois: traitez les algues du bassin, plantez les iris et le lis de la Madone, semez l'épinard et la mâche.
L'astuce bio: semez un engrais vert dans les espaces libérés du potager.
• Septembre
La fleur de saison: le dahlia
Les gestes du mois: plantez les fraisiers, bouturez le buis et la lavande, plantez les grimpantes et les arbustes persistants.
L'astuce bio: piégez les limaces avec un anti limace écologique en granulés.
• Octobre
La fleur de saison: l'aster.
Les gestes du mois: rentrez les plantes gélives, plantez les vivaces et les bulbes de printemps, taillez le framboisier.
L'astuce bio: récupérez les feuilles mortes avec la tondeuse pour faire un bon compost.
• Novembre
La fleur de saison: le chrysanthème.
Les gestes du mois: plantez les arbres et les rosiers vendus à racines nues, déterrez les dahlias, nettoyez le bassin.
L'astuce bio: respectez les couches et la vie du sol en utilisant une bêche écologique.
• Décembre
La fleur de saison: la rose de Noël.
Les gestes du mois: forcez l'amaryllis et la jacinthe à l'intérieur, commandez vos graines potagères et florales, plantez les derniers arbustes.
L'astuce bio: proposez eau et nourriture aux oiseaux sauvages, bien utiles au jardin.