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SACEM UNIVERSITE
Des ateliers pour franchir le mur du son
Dans le cadre de la Semaine du Son (février), Sacem Université a animé pour la filière CHR (cafés-hôtels-restaurants) des formations sur la sonorisation dans sept villes en France.
Choix de revêtements isolants, techniques de pose d’une chape flottante ou encore mise en place de sas destinés à confiner les bruits : les conseils de Laurent Dagouret, spécialiste acousticien, sont écoutés avec attention par une quarantaine de professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. La scène se déroule le 2 février dernier à l’hôtel de ville de Nantes. Laurent Dagouret, représentant CINOV-GIAc1, intervient à l’occasion de l’atelier "Comment bien sonoriser et insonoriser votre établissement ?", organisé par Sacem Université, la plateforme pédagogique de la Sacem.
Cette formation s’inscrit dans le cadre de la Semaine du Son (12e édition en 2015), un événement visant à sensibiliser le public et tous les acteurs de la société à la qualité de notre environnement sonore. Une session identique se déroule au même moment dans cinq autres villes de France – Bordeaux, Grenoble, Lille, Nice et Rennes. Le dispositif a été lancé quelques jours plus tôt à Paris, avec un premier atelier organisé sur notre site de La Villette.

Les professionnels présents aux rendez-vous
Ouvert aux professionnels de la filière CHR (cafés-hôtels-restaurants), l’atelier s’articule autourd’un programme commun : une courte introduction par un délégué régional, deux exposés sur lesaspects techniques et réglementaires assurés par des représentants du CINOV-GIAc et d’Agi-Son2, des questions-réponses, puis un temps d’échange convivial autour d’un verre avec les participants. "Les nombreuses questions posées démontrent l’intérêt des professionnels et leur besoin en informations pratiques (lire témoignages)”, note Patrick Avril, délégué à Nantes.
Un intérêt confirmé par la qualité des retours des participants. "La campagne de promotion, effectuée par les agents externes des délégations régionales et les représentants des professionnels en local, a contribué au succès de l’opération, souligne Karine Mauris, responsable de la communication clients. Même si tous les ateliers n’ont pas connu le même niveau de fréquentation, cette manière plus didactique de communiquer a généré un vrai bénéfice en termes d’image. Certains syndicats étudient l’idée d’intégrer ces ateliers à leurs programmes de formation, avec la Sacem comme partenaire. Une réelle avancée pour nos relations avec ce secteur."
150 personnes lors du premier atelier en 2013 L’idée des ateliers sonorisation a vu le jour en novembre 2013, à l’occasion d’un congrès de l’Union des métiers de l’industrie hôtelière. La direction de la communication a proposé à ce syndicat professionnel une conférence sur ce thème. “Nous avions voulu faire quelque chose de très pratique. Plus de 150 personnes avaient suivi cet atelier pilote et les retours avaient été très positifs.” Après ce galop d’essai, une offre pédagogique a été formalisée. Celle-ci a été ensuite labellisée par Sacem Université, qui se place sur le terrain de "l’expertise vis-à-vis de la filière CHR et des clients en général, affirme Claire Giraudin. Ce pôle dédié à la connaissance des enjeux autour du droit d’auteur, des métiers et de l’écosystème de la musique permet de rappeler aux professionnels que la Sacem peut les accompagner sur des problématiques très opérationnelles. Mais évidemment, in fine, toutes nos actions ont pour objectif de légitimer le droit d’auteur et donc les collectes." Comme pour rappeler qu’à travers ces ateliers sur l’insonorisation, la Sacem compte mieux se faire entendre. 1- Syndicat professionnel d’ingénieurs-conseils et bureaux d’études indépendants spécialisés en
acoustique.
2- Association de professionnels du son dont le but est de contribuer à la réflexion et à la mise en
oeuvre de moyens de prévention, de formation et d’éducation en matière de gestion sonore.
Grammy Awards :
Alexandre Desplat et Angélique Kidjo récompensés.
Musique du monde, musique à l’image et électro à l’honneur ! La cérémonie des Grammy Awards 2015, qui s’est déroulée dimanche 8 février à Los Angeles, a honoré des créateurs membres de la Sacem.
Ambassadrice de l’Unicef, Vice-Présidente de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (Cisac), Angélique Kidjo, l’étoile béninoise, a remporté le Grammy Awards du meilleur album de musique du monde (Best World Music Album) pour son dernier opus Eve. C’est le troisième Grammy pour Angélique qui avait été consacrée « Première diva de l’Afrique » par le Times Magazine dès 2011. La Sacem lui a remis le Grand Prix des musiques du monde en 2010 et lui a consacré un portrait dans le MagSacem 88. A noter que sur cet album, Gast Watlzing, compositeur luxembourgeois et sociétaire de la Sacem, a réalisé l’arrangement et la direction d’orchestre du titre Awalole.
Dans la catégorie Best Score Soundtrack for Visual Media, c’est un maître français de la musique de film, Alexandre Desplat qui a été récompensé pour la bande originale du film The Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson. Il a aussi remporté dimanche soir à Londres le Bafta (récompenses du cinéma britannique) de la meilleure musique pour ce film. Nommé deux fois pour les prochains Oscars, Alexandre Desplat est un des compositeurs français les plus reconnus pour le septième art. La Sacem l’a soutenu dès ses débuts et suit avec une attention toute particulière son exceptionnel parcours artistique en France et dans le monde.
Succès historique de la précédente édition des Grammy Awards, les Daft Punk doivent aussi être salués cette année pour leur participation à l’album Girl de Pharell William, lauréat dans la catégorie Best Urban Contemporary Album. Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ont en effet co-écrit avec Pharell William la chanson Gust of Wind, co-éditée par les labels Daft Music et Because, qui figure sur l’album Girl.
Deux auteurs-réalisateurs français du groupe We are from LA (Clément Durou et Pierre Dupaquier) ont été récompensés pour la best music video de Happy. Ce clip audacieux qui fait danser les générations, les stars et le public est aussi novateur par sa durée (24h). Le clip est devenu un phénomène mondial en distillant de la bonne humeur aux quatre coins du monde.
La Sacem tient à saluer ces beaux succès, qui témoignent du talent de ces auteurscompositeurs, mais aussi du rayonnement mondial de leurs oeuvres, de la vitalité de la création sur tous les continents et de la belle diversité du répertoire représenté par la Sacem.
Serge Gainsbourg et la grande dame
A l'occasion du 20ème anniversaire de la disparition de Serge Gainsbourg, la Sacem rend hommage à l'artiste en marge des grandes lignes de sa carrière, en abordant des sujets plus intimes.
Ainsi, retrouvez sur notre site des images inédites de l'homme et des interviews exclusives notamment d’Alain Chamfort et de Jean-Claude Vannier orchestrées par Pierre Achard.
Du 2 au 11 mars, découvrez l'histoire moins connue des liens entre cet auteur-compositeurinterprète et sa société sous la forme d'un feuilleton.

©Stan Wiezniak
Dans la vie, on a souvent son destin à portée de main, si près qu’on va le chercher ailleurs.
Serge Gainsbourg est quasiment né face à la Sacem, maison mère de toutes les musiques, et à une école de filles.
Tout est dit. Il n’avait qu’à traverser l’étroite rue Chaptal, presque à tendre la main pour cueillir les unes et déposer les autres, celles-ci inspirant bien sûr celles-là.
Ainsi passa-t-il peu à peu des amours perdues à la Verlaine aux conquêtes mises en tubes, aux tops gravées au Top, de « Elisa » et « Manon » à « Five easy pisseuses ».
Pourtant, il passa sa vie à regretter un paradis perdu à la Gauguin, tout en réussissant dans ce qui ne pouvait qu’être mineur et indigne de lui puisqu’il y parvenait sans effort apparent : « Je ne voudrais pas faire partie d’un club qui m’accepterait pour membre », disait Groucho Marx, repris par Woody Allen.
Mieux, il se mettait en danger, écrivant à la dernière seconde comme mieux défier ses muses volages, s’enfermait dans des trains et des hôtels qui tanguent au gré d’un Chivas, d’une plume et Quatre Roses, exactement comme il aurait pu, à la Simenon, écrire dans une cage en verre, un bras dans le dos ou un bandeau sur les yeux : un jeu d’enfant, pour qui adorait les siens. On appelle ça un don, et d’aucuns réussissent uniquement dans ce qu’ils font mine de rejeter, de mépriser.

©Jean d'Hugues
Fondamentalement, il s’est toujours revendiqué comme peintre, comme Coluche ou Daniel Auteuil se rêvaient… chanteurs. La vie fait ce qu’elle veut.
Lui, c’est par les femmes qu’il s’imposa, commercialement parlant (même dans son célèbre duo torride des seventies, « Je t’aime moi non plus », à la résonance internationale et aux deux versions).
Et lorsqu’il « explosa » -comme on dit aujourd’hui- à la première personne, avec sa « Marseillaise » revisitée, il le fit vraiment, implosa en même temps, se fabriqua un masque si prégnant, un double si envahissant, qu’il chavira dans l’eau de son miroir, se noya peu à peu dans les glaçons du Raphaël (son dernier saint, tous les garçons de l’hôtel vous le diront), se détruisit à petit feu au terme d’une douloureuse et macabre décadanse, entre le 5 bis rue de Verneuil et sa suite dudit Palace, où il creusait sa mine pour épater sa dernière égérie, une certaine Vanessa.
Lucide, il n’oubliait pas que toutes ses plus grandes oeuvres, de Javanaise en Feuilles Mortes, étaient restées longtemps « confidentielles », pour reprendre le titre d’un de ses premiers albums, jusqu’à ce qu’il jouât les rastas pour bluffer la galerie.

©Universal
C’est dire si sa relation avec la Sacem, comme avec toute autre partenaire, fut incertaine, intermittente , peuplée de « Je t’aime dis-le moi » et de « L’argent n’empêche pas les sentiments », qui se concrétisait par des retrouvailles et des silences.
L’enthousiasme qu’il mit à accepter notre proposition de « master class » en 1984 témoigne bien du bonheur qu’il avait à partager son expérience, en particulier avec ses pairs ou descendants, et dans nos murs de Neuilly.
Intimidant, parce que lui-même intimidé, faussement agressif lorsqu’il mettait son masque de Gainsbarre, jouant avec son personnage comme un gosse repousse ses limites, égrenant ses succès comme on compte ses billes, provocateur né et être d’une intense gravité, il fut l’artiste le plus
imité, de son vivant (par les professionnels : Le Luron, Sébastien, Gerra, Lecocq, Gustin… ) et après sa mort, par un nombre grandissant d’auteurs-compositeurs-interprètes inspirés, de Benjamin Biolay (initiales BB !) à Benjamin Belin.
Pas un artiste moderne qui n’ait surpris un jour ou l’autre le fantôme de Serge sur son épaule, riant sous cape et lui soufflant à la manière du professeur Keating dans « Le cercle des poètes disparus » : « Va-s-y, p’tit gars, accouche, ose ! Ecris ! Trouve le titre et tu auras la chanson ! Carpe diem, et surtout, sois classieux ! ».
HOMMAGES
à Antoine Duhamel 
©DLI - Laurent Petitgirard et Antoine Duhamel
C’est avec une profonde tristesse que la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) a appris la disparition de l’auteur et compositeur Antoine Duhamel.
Fils de l’écrivain Georges Duhamel, lui-même sociétaire de la Sacem, et de la comédienne et chanteuse Blanche Albane, Antoine Duhamel était un musicien pluriel, compositeur prolifique et véritable homme-orchestre. Ancien directeur artistique des Discophiles français, il a d’abord étudié la musique auprès d’Olivier Messiaen et de René Leibowitz. Tout au long de sa vie, celui que Patrice Leconte avait surnommé « le ZZ Top du cinéma » a mis son immense talent au service de diverses esthétiques musicales.
Artiste accompli, il se passionne très jeune pour la peinture, la littérature, le théâtre, l’opéra et le cinéma. Il restera à jamais associé à l’histoire du cinéma français. Dès 1949, il compose Musique pour Hans Hartung qui devait être destinée à un film d’Alain Resnais, et qui sera finalement jouée au Festival de Darmstadt.
Dès les années soixante, il aborde le court métrage, la dramatique télévisée et entreprend des collaborations durables avec des réalisateurs tels qu’Alexandre Astruc (Le puits et le pendule), Philippe Condroyer (Diamètre) et Jean-Daniel Pollet (Gala, Méditerranée). Il écrit la musique du premier grand feuilleton de télévision Le chevalier de Maison-Rouge, suivie de celle de Belphégor.
En 1965, Antoine Duhamel connaît son premier grand succès avec la musique du film Pierrot le fou de Jean-Luc Godard, une oeuvre mythique de la Nouvelle Vague.
Fruit de belles complicités artistiques avec des réalisateurs de renom, Antoine Duhamel est l’auteurcompositeur de plus de 150 musiques pour le cinéma et la télévision, parmi lesquelles La chanson de Roland (Franck Cassenti), Week-end, Made in U.S.A. (Jean-Luc Godard), Le mors aux dents (Laurent Heynemann), Au plaisir de Dieu (René Mazoyer), Belle Époque (Fernando Trueba – Oscar du meilleur film étranger), Que la fête commence, La mort en direct, Daddy nostalgie, Laissez-passer (Bertrand Tavernier), Baisers volés, L’enfant sauvage, La sirène du Mississipi (François Truffaut), Ridicule (Patrice Leconte - César du Meilleur Film)…
Artiste lumineux, généreux, très bavard, joyeux et profondément humain, Antoine Duhamel s’est également beaucoup investi dans les compositions à caractère pédagogique et les initiatives favorisant l’approche et la transmission de la musique. Ce fut tout le sens de l’Ecole de musique de Villeurbanne, qu’il a créée en 1980.
Membre de la Sacem depuis 1957, Antoine Duhamel en a été administrateur pendant plusieurs années (1987-1994) et Vice-Président à deux reprises. Un engagement fort pour la création musicale et la défense du droit d’auteur, qu’il a aussi porté au sein du SNAC, Syndicat national des auteurs et des compositeurs, dont il a été Président pendant plusieurs années.
à Roger Hanin
C’est avec une profonde tristesse que la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique a appris la disparition de Roger Hanin, mercredi 11 février 2015, à l’âge de 89 ans.
Rendu célèbre par son personnage du commissaire Navarro, Roger Hanin avait conquis le coeur de plusieurs générations de téléspectateurs. La Sacem salue la mémoire de l’acteur de talent qui restera à jamais une grande figure de la culture française, mais aussi celle de l’homme généreux, chaleureux et engagé.
Auteur, romancier et fondateur du festival de théâtre de Pau, Roger Hanin était également auteur et réalisateur, membre de la Sacem depuis 1977. Parmi ses oeuvres, il avait écrit la chanson Tous ces Regards, interprétée par Dalida, et Roses de Blida dont la musique a été composée par Vladimir Cosma.
à Gérard Calvi
« L’étonnante multiplicité des talents de Gérard Calvi dans des domaines aussi divers que la chanson, la comédie musicale, l’opéra ou la musique de film, sans parler de son action éminente dans la défense du droit d’auteur en tant que président de la Sacem, ne doivent pas faire oublier que tout ceci reposait sur une technique imparable de musicien classique »
Laurent Petitgirard, président de la Sacem.
Président d’honneur de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), Gérard Calvi s’est éteint, ce vendredi 20 février, à Paris. Avec lui, c’est une grande figure de la musique en France, un des créateurs les plus éclectiques et, pour la Sacem, un président mémorable dont le nom est associé à jamais à l’histoire de la défense du droit d’auteur, qui nous a quittés.
Compositeur, chef d’orchestre, symphoniste, Gérard Calvi était membre de la Sacem depuis 1941. Prestigieux couronnement de ses études au Conservatoire national supérieur de musique, il avait été honoré du Grand Prix de Rome dès 1944, à l’âge de 22 ans.
Musiques de théâtre, de films, chansons, pièces symphoniques, dessins animés… Gérard Calvi a été un artiste unique en son genre, tant il a touché à tous les styles, du classique à la variété, en passant par le ballet, l’humour ou la comédie musicale.
Sa vie fut jalonnée de rencontres importantes : Francis Blanche, dont il a composé plusieurs chansons, Robert Dhéry et Colette Brosset, avec qui il a vécu l'exceptionnelle aventure des "Branquignols", mais aussi Jean Wiener, Georges Auric – son parrain à la Sacem-, Pierre Tchernia - pour qui il a composé le générique de Monsieur Cinéma -, Duke Elligton, Sidney Bechet, Charles Trénet, Edith Piaf, Louis de Funès, Walt Disney ou encore René Goscinny. Autant de noms que d’univers artistiques qui illustrent bien à quel point Gérard Calvi était une personnalité riche, multiple et inclassable. Chaque matin, depuis presque trente ans, des générations d’auditeurs entendent sa musique sans le savoir, puisque ce touche à tout est aussi le compositeur du jingle de France Info.
Avec ses nombreux complices de la troupe des Branquignols (Carmet, De Funès, Lefebvre, Tornade, Rollis, Legras, Serrault, Dax, Galabru, Jacqueline Maillan…), il a cultivé sa veine débridée, fantaisiste et burlesque : Dugudu, Ah les belles Bacchantes, Vos gueules les mouettes, La grosse valse, La Polka des lampions… et La Plume de ma Tante qui a triomphé à Londres et New- York, obtenant l’Award de la meilleure comédie musicale en 1959.
Parallèlement, Gérard Calvi n’a jamais cessé de creuser un sillon plus intimiste en composant de nombreuses oeuvres symphoniques, musiques de chambre, pièces pour solistes et bien sûr des chansons : Le Prisonnier de la Tour pour Edith Piaf, One of those Song pour Frank Sinatra, Liza Minelli et Trini Lopez. Gérard Calvi a également déposé ses notes sur les plus belles plumes : Queneau, Aymé, Ionesco (Le tableau, La Cantatrice Chauve pour l'Opéra de Montpellier en 2009), René de Obaldia (Les Innocentines)…
Passionné par le théâtre, il est aussi le créateur de musiques pour le grand écran : La Belle Américaine, Le Petit Baigneur (Robert Dhéry), Tulipe noire (Christian-Jacque), Les Compagnons de la marguerite (Jean-Pierre Mocky), Le Viager (Pierre Tchernia), Astérix et Cléopâtre (René Goscinny et Albert Uderzo)…
Gérard Calvi a construit des ponts entre toutes les musiques. Il connaissait les différentes vies d’artiste et a su représenter ses pairs, créateurs de musique dans leur grande diversité, au sein du Conseil d’administration de la Sacem, dont il a été dix fois président entre 1978 et 1996. Avec passion, clairvoyance et engagement, il a défendu le droit d’auteur, tout au long de sa vie. Il a notamment participé à des combats d’importance dans les années 80, tels que la création de la copie privée ou des quotas de musique francophone dans les médias. Gérard Calvi avait également eu des responsabilités au sein de la Société pour l'administration du droit de reproduction mécanique des auteurs, compositeurs et éditeurs (SDRM), du Comité du Coeur, de l’Union nationale des auteurs et compositeurs (Unac), de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), du Syndicat national des auteurs et compositeurs (Snac), de l’Association des auteurs, compositeurs et éditeurs gastronomes (ACEG) et était Président d’honneur du comité national de la musique à l’Unesco.
C’est avec une immense tristesse que la Sacem salue aujourd’hui la mémoire de ce grand nom de la musique en France.
à Demis Roussos
C’est une grande voix de la chanson qui vient de s’éteindre à Athènes. Demis Roussos avait été le chanteur et bassiste du groupe Les Aphrodite Child fondé entre autres avec le compositeur Vangelis. En 1968, Demis Roussos et son groupe connaissent un succès international avec le titre Rain and Tears dont la mélodie est basée sur le Canon de Pachelbel. L’auteur des paroles Boris Bergman raconte dans le Magsacem N°91 l’écriture rocambolesque de ce morceau composé par Vangelis en mai 68. Un autre titre des Aphrodite Child It's Five O'Clock va bercer toute une génération et installer définitivement le talent de Demis Roussos.
Avec ses chemises à fleur, sa barbe fournie, le chanteur à la voix puissante et au timbre éraillé aspire à une carrière solo. Il enchaîne rapidement les tubes Quand je t'aime, Forever And Ever, Goodbye My Love… et se retrouve souvent en haut des hit-parades en France et à l’étranger.
Né en Egypte, Demis Roussos chante en plusieurs langues (français, anglais, espagnol, allemand…). En 1973, il est choisi pour interpréter le générique du célèbre feuilleton télévisé, Le Jeune Fabre. La même année, l’album Forever And Ever connait un succès planétaire avec 5 tubes sur 10 titres.
Dans les années 2000, il avait participé à la tournée « Age tendre et Tête de Bois » et s’était produit notamment sur la scène du Zénith à Paris.
Il y a deux ans, il avait été fait Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres, une reconnaissance pour ce très grand artiste qui aura vendu plus de 60 millions d’albums dans sa carrière.
La Sacem dont Demis Roussos avait été membre pendant plusieurs années partage la tristesse de tous ses admirateurs et s’associe à la douleur de ses proches.
« Le temps était à la pluie, il est maintenant aux larmes » - Boris Bergman, membre de la Sacem et auteur de Rain and Tears.
à José Artur
Compagnon de route de plusieurs générations d’auditeurs, amoureux de la musique, découvreur de talents, José Artur nous a quittés. Un mois après la disparition de Jacques Chancel, c’est une autre grande voix de la radio, reconnaissable entre toutes, qui s’est éteinte ce samedi 24 janvier.
Pendant quatre décennies, chaque soir de semaine, le timbre doux et enthousiaste de José Artur a animé les ondes de France Inter, avec son ton libre et ironique, porté par une véritable passion pour la création. A l’image de ses génériques, l’émission Pop Club n’a jamais cessé de faire une belle place à la chanson française, au jazz, à la musique pop, au rock et à la musique classique. Le nom de José Artur est associé à l’histoire de la Maison de la Radio autant qu’à celle de notre vie musicale, de son dynamisme et de sa vitalité artistique.
Sociétaire de la Sacem depuis 1959, José Artur a en effet joué un rôle déterminant dans le renouvellement des répertoires, le « défrichage » de talents de la musique, mais aussi de l’audiovisuel. Il était un grand homme de culture.
Outre son célèbre Pop Club, José Artur a réalisé et animé plusieurs émissions à la radio (Flirtissimo, Qu'il est doux de ne rien faire..., Avec ou sans sucre, Table ouverte, Au niveau du vécu, A qui ai-je l'honneur ?, A l’heure du loup, C'est pas dramatique …) ou à la télévision (Peplum, Bancs publics, Le Petit théâtre du dimanche, Pleins feux , Bravos, Le théâtre de José Artur, Mise en scène…). Comédien dans l’âme, il a également tourné sous la direction de cinéastes comme Costa-Gavras, Jean Yanne ou encore Claude Lelouch. José Artur est aussi l’auteur de nombreux ouvrages.
« José Artur, c’est la première fois que vous nous faîtes de la peine… » Ce sont les mots qu’il lisait en 1985, au micro de Claude Dominique. Les mots de sa propre nécrologie qu’il avait écrite avec l’humour et la causticité qui le caractérisaient et dans laquelle il citait son ami Wolinski « José, tu mourras au micro comme Molière (…) vous serez enterré dans votre dernier trou de mémoire »
Les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique saluent la mémoire de cet homme de talent et de liberté, qui a beaucoup apporté à la vie culturelle et artistique française..
La Sacem prend position sur la polémique concernant Henri Dutilleux
La Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) regrette vivement la décision de la Ville de Paris de surseoir à la pose d'une plaque commémorative au domicile d'Henri Dutilleux, rue Saint-Louis en L'Ile à Paris.
Elle déplore surtout la scandaleuse accusation de "faits de collaboration" qui vient injustement ternir la mémoire de ce grand compositeur, humaniste qui, dès 1942, a adhéré au Front National des musiciens, organisation de résistance où il côtoyait Francis Poulenc, Georges Auric ou Charles Munch.
Les compositeurs, les auteurs et les éditeurs sont particulièrement choqués de cette atteinte à la mémoire d'Henri Dutilleux ainsi que des atermoiements qui suivent cette malheureuse décision.
La Sacem espère que la Ville de Paris saura présenter ses excuses à la famille d'Henri Dutilleux ainsi qu'à la communauté des musiciens et qu'elle procèdera sans attendre à la pose de cette plaque avec un texte approprié.
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES Des services Gestion RH et Formation nouvelle formule ! Publié le 06/03/2015 13:40

La direction des ressources humaines a engagé l’été dernier la réorganisation du travail des services Administration-Paie et Formation. Le point sur ces nouvelles organisations.
Dis-moi où tu travailles à la Sacem, je te dirai qui est TA gestionnaire RH ! Grâce à la refonte du service administration-paie, mise en place en début d’année, chaque collaborateur a désormais son (sa) gestionnaire unique, qui s’occupe de son dossier RH depuis son embauche jusqu’à sa sortie : changement d’état civil, congés, paie… elle s’occupe de tout !
« Cette refonte répond à un triple objectif, explique Louis-Jérôme Texier : faciliter le service auprès des manageurs et responsables d’équipes grâce à un interlocuteur unique là où il pouvait y en avoir jusqu’à 4 selon la demande ; de la même manière, permettre un contact privilégié entre chaque collaborateur et SON gestionnaire ; et enfin développer la fonction gestion RH, en élargissant le champ des compétences des membres de l’équipe, jusqu’alors dédiés soit à un domaine administratif, soit à la paie ».
Souhaitée depuis 3 ans, cette réforme a dû attendre la mise en place d’ALICE, les équipes étant lourdement mobilisées sur le sujet. Le nouveau SIRH désormais stabilisé et pleinement fonctionnel, elle a été relancée à l’été 2014. « Le fait d’avoir un seul outil a d’ailleurs simplifié les choses », note Louis-Jérôme Texier
Vision globale
« De septembre à janvier dernier, nous avons travaillé à la montée en compétence des équipes, explique pour sa part Nadine Hoolbecq, responsable du service. Nous avons d’abord listé tous les actes de gestion pour déterminer qui était autonome sur quoi, quel était son degré d’autonomie, qui avait besoin d’une formation… Après ce bilan, les ‘sachants’ de la partie administrative ont formé à leur domaine à ceux de la paie, et vice versa. Bien sûr, en complément de cela, des formations spécifiques métiers seront dispensées pour une maîtrise plus complète du domaine. Aujourd’hui, chacune des 5 gestionnaires RH est autonome sur l’ensemble du périmètre ». Une polyvalence qui permet en outre de remplacer sans difficulté une collègue en cas d’absence.
Quant aux dossiers, affectés jusqu’alors par ordre alphabétique, ils ont été répartis par Directions (voir Organisation). Il suffit donc de savoir où vous travaillez pour connaître le nom de votre gestionnaire RH.
Formation : optimiser les parcours professionnels
Autre changement, celui du service Formation. Bien que son champ soit différent, il est aussi mis en place avec une triple volonté : « accompagner les projets d’évolution et de modernisation de la société, développer plus de services et de proximité avec les collaborateurs et permettre une évolution des compétences au sein de l’équipe », commente Fabienne Gestin, responsable développement RH et Formation.
« Nous avons réparti la gestion des grands domaines de formation auprès de chacune et en lui permettant ainsi de gérer ses dossiers en intégralité et en toute autonomie : étude des besoins, définition des objectifs pédagogiques, contacts avec les organismes de formation, définition du programme, organisation des sessions, gestion administrative des participants, facturation, etc. » Des domaines qui correspondent aux grands métiers de l’entreprise, à savoir informatique, langues, sociétaires, clients, métiers supports, développement professionnel, management… « Avec cette organisation, les compétences de chacun des membres de l’équipe évoluent », explique Fabienne Gestin.
Jusqu’à présent, je m’occupais exclusivement de la gestion de la paie pour une partie seulement de la population puisque nous l’avions partagé par ordre alphabétique. Cette nouvelle organisation nous permet d’avoir plus de relations avec l’ensemble des collaborateurs y compris les manageurs. C’est aussi un plus car nous détenons toutes les informations utiles pour une meilleure gestion. En tant qu’interlocuteur unique, la transmission d’information est fiabilisée, il n’est plus utile de se passer mutuellement les dossiers. Cette nouvelle organisation nous permet de monter en compétences dans l’activité des gestions RH et procure, sur le plan professionnel, un réel intérêt.
Delphine Deletang, gestionnaire RH
Gestionnaire emploi-carrière jusqu’en septembre dernier, cette nouvelle organisation m’offre la possibilité de découvrir un nouveau domaine : la Formation professionnelle. Mon nouveau poste centralise toutes les données de gestion de la formation : suivi des demandes et de la bonne réalisation du plan, données budgétaires, sociales et fiscales, et facturation en appui des autres chargés de formation. Je dois gérer les appels à contribution auprès de notre OPCA, les rapports annuels, les tableaux de bord de suivi d’activité. Également, je peux intervenir en appui aux différents membres de l’équipe lorsque l’activité est chargée… L’élaboration du plan de formation 2015 a été un exercice nouveau et dense mais très enrichissant sur le plan professionnel !
Laetitia Bidenne, gestionnaire développement RH
Au sein du service, je gère notamment toutes les formations du domaine ‘Clients’ destinées aux collaborateurs de la Direction du réseau. Cette nouvelle organisation du travail m'offre l'opportunité de travailler sur des projets de A à Z, de manière autonome. Pouvoir s’investir sur la pédagogie est très enrichissant. À titre d’illustration, j’ai pu travailler à la mise en place d’une formation pour gérer l’agressivité de certains interlocuteurs pour les collaborateurs en situation d’accueil. J’ai rencontré les manageurs des services concernés avec le formateur pour identifier les besoins de formation et ajuster le programme, en fonction des problématiques rencontrées sur le terrain. Les sessions interservices débuteront en mars. Ce fut un travail très enrichissant !
Corinne Rouzier, chargée de formation
Avec la nouvelle organisation, j'ai découvert la partie paie en plus de la gestion du personnel. Nous avons travaillé en binôme pendant toute la phase d'acquisition de connaissances. Nous pourrons prochainement toutes nous suppléer...sans difficulté au sein du service. J'ai en outre une nouvelle 'population' en charge, ce qui me permet d'enrichir mes connaissances métiers de la Sacem. Ce n'est pas nécessaire à la fonction, mais j'en retire une vraie satisfaction personnelle.
Stéphanie Lacour, gestionnaire RH Bienvenue sur le blog d’Ernest !
Après plusieurs mois de travail en coulisses, Ernest revient sur le devant de la scène dans un tout nouveau format. Lever de rideau avec les acteurs de cette transformation.
Le revoilà, en mieux ! Votre support de communication interne s’est refait une jeunesse. Grâce à un système de gestion de contenu ou CMS (Content Management System), il vous permet désormais de suivre l’info de la Sacem en continu… et plus encore.
Aux commandes du projet, Charlotte de Séréville, DRH-Com interne : « Ce nouvel outil offre des avantages certains par rapport à la newsletter : nous pourrons publier de l’information en continue et s’affranchir ainsi de la périodicité bimestrielle que nous avions auparavant. Et puis, nous gagnons en interactivité, puisque nous ouvrirons des articles aux notations mais aussi aux commentaires ». En autonomie, surtout. C’est le principe du CMS : pouvoir être alimenté directement par le(s) contributeur(s) sans avoir besoin de compétences techniques particulières.
Un outil fait maison
L’outil a été entièrement conçu et développé en interne par Bertrand Holley, dans l’équipe de Benoit Penichost à la DSI. Un pari réussi pour lui aussi, qui faisait là ses premiers pas sur Jahia 6.6 après sa formation dédiée. « Je n’avais jamais développé de portail auparavant, uniquement des applications. Au début on tâtonne un peu mais ça a été une expérience vraiment formatrice », explique-t-il, saluant le « travail collaboratif avec les autres acteurs du projet ».
Lever les contraintes tout en gardant le meilleur
Il a beau être nouveau, le « visage » d’Ernest sera familier pour tous ceux d’entre vous qui ont connu la newsletter… et tant mieux ! « Nous voulions conserver au maximum la richesse et la souplesse graphiques de la newsletter », indique Charlotte. Or, celle-ci était faite quasi sur-mesure à chaque numéro par l’agence elton, qui accompagne la Sacem sur ce support depuis le début.
« Nous avons d’abord réfléchi ensemble à différents gabarits de page pour permettre à la Com interne de choisir la présentation la plus adaptée à tel ou tel article, explique Alice Fila-Barat, chef de projet chez elton. Puis, au fil de l’avancée des développements, nous avons fourni à Bertrand, les spécificités techniques de tous les éléments graphiques nécessaires » : polices des textes, des différents niveaux de titraille, etc., sans oublier l’ensemble des boutons et pictogrammes qui animent les pages. Le plaisir et l’intérêt du lecteur passent aussi par une présentation impeccable !
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Vous retrouverez dans le blog toutes les rubriques auxquelles vous êtes habitués : les dernières news en bref avec Tam-Tam, la découverte des équipes dans Sace’nous, des articles Enjeux pour vous éclairer sur des sujets phares pour l’entreprise, les mouvements du personnel, la rubrique Sace’vous qui vous invite à la détente avec du sport, des sorties, des portraits plus personnels... Sans oublier le calendrier pour ne rien rater des événements internes et proposés par l’Action culturelle.
Alors bonne lecture à tous !
TOUR DE FRANCE 2014-2015
Le plein d'inédits
Organiser conjointement les réunions régionales collaborateurs et sociétaires partout en France, en voilà une nouveauté ! Et ce n’est la seule… Le point avec ses acteurs sur les surprises et les enjeux de cette tournée exceptionnelle.
Le tour de France 2014-2015 allait démarrer comme prévu, par des réunions de l’ensemble des collaborateurs de chaque Direction régionale. Jusqu’à ce que la Direction décide d’insuffler une dimension nouvelle à ces journées, en les juxtaposant avec les réunions régionales des sociétaires. « Cette démarche concrétise la vision stratégique de notre Direction générale. Elle inscrit le réseau dans une ouverture plus marquée sur son premier public naturel, les sociétaires, ainsi que sur son environnement, en tant qu’acteur local de la culture », explique Stéphane Vasseur, Directeur du réseau.
Les rencontres « nouvelle formule », gérées conjointement par la Communication interne, la Communication sociétaires pour la Direction du réseau et la Direction sociétaires (voir Focus), ont donc été construites en deux temps :
• un premier jour consacré à la réunion sociétaires, suivi d’un cocktail commun sociétairescollaborateurs
• une deuxième journée mêlant ateliers de travail et table ronde sur le thème « Sacem, acteur local de la culture ».
« Cette formule offre un temps d’échange commun dont les deux premières rencontres, à Marseille puis à Bordeaux, montre qu’il est très apprécié par tous, commente Thérèse Le Dû, en charge de l’organisation côté sociétaires. Les sociétaires sont vraiment ravis de pouvoir échanger avec ceux qui s’investissent pour eux au quotidien, et inversement. En outre, ils sont très sensibles au fait que Jean-Noël Tronc et Laurent Petitgirard viennent à leur rencontre. »

De gauche à droite : Laurent Petitgirard et Jean-Noël Tronc. Les équipes de Marseille et de la DR SOA au travail.
Bouillon de culture
« Le format nouveau de la journée de travail, mixant interventions internes, externes et ateliers favorise la mise en pratique de nos orientations stratégiques, estime pour sa part Louis-Jérôme Texier, DRH. Il est le fruit d’un vrai travail collectif entre la DRH et les animateurs ».
La dizaine de sujets d’atelier choisis par les équipes relèvent de 3 catégories : les relations avec nos publics, les pratiques et voies de progrès dans nos métiers, les problématiques d’évolution et de bien-être au travail.
« Nous aidons les animateurs en leur proposant selon le sujet dont ils vont s’occuper des méthodes originales et faciles à s’approprier, favorisant la créativité et la libre expression », ajoute Charlotte de Séréville, DRH-Communication interne.
Les deux premières sessions du Tour de France 2014-2015, à Marseille et à Bordeaux, ont rencontré un franc succès auprès des participants… « Un vrai bouillon de culture ! », conclut Stéphane Vasseur.
Paroles de Sacem
Alain Petit, directeur régional Sud-Méditerranée
« Inclure une table ronde au programme de ces rencontres concrétise le positionnement de la Sacem en tant qu’acteur local de la culture. J’ai eu grand plaisir à l’organiser et l’animer. Ont répondu à mon invitation des sociétaires d’audience nationale implantés à Marseille comme Fred Franchetti, leader d’Aston Villa et Gérard Dahan (groupe Vis à Vies, auteur-compositeur-réalisateur siégeant au CNV et à l’AFDASS). Étaient aussi présents Régis Guerbois, patron du festival jazz des Cinq Continents et Dimitri Kogan, en charge des musiques actuelles au Conseil général des Bouches-du- Rhône.
Les échanges entre ces personnalités, ayant tous un rapport différent à la Sacem, ont permis d’élargir la vision et la compréhension de chacun du rôle que notre entreprise joue au sein de la filière musicale, de souligner l’importance de l’action culturelle et du rôle de la gestion collective, à l’heure où la notion même du droit d’auteur est remise en cause à Bruxelles et la copie privée plus que jamais menacée. Un débat marqué par une belle synergie qui anticipe nos futurs rendez-vous dans le cadre de Sacem Université. »

Hervé Lecat, directeur régional Sud-Ouest Atlantique
« Grâce aux ateliers, ces rencontres régionales ont un caractère beaucoup plus participatif que d’ordinaire. Le choix des thématiques s’est fait à partir d’une consultation régionale auprès des équipes et des délégations. Parallèlement, nous avons constitué les équipes d’animateurs volontaires. Elles ont préparé leur animation, conçu un matériel ludique et, après 3 séances de travail avec la DRH, Charlotte de Séréville et moi-même, nous les avons réunis la veille au soir pour un dernier filage. Autant vous dire – et j’en suis fier ! – que chacun s’est pleinement investi dans sa mission, qui n’avait rien d’évident : animer un groupe de 10 personnes pendant un temps strictement défini de 15 ou 20 minutes, 4 fois de suite, puis restituer en séance plénière devant tout le monde, l’après-midi même, les principaux points abordés en 4 minutes chrono… Chapeau !
Si j’en juge aux commentaires reçus depuis, je crois que chacun a trouvé de grandes satisfactions dans cet exercice : chez les animateurs, un challenge motivant, avec un vrai enrichissement, et chez les participants, une séance de travail innovante, chaleureuse et dynamique. Bravo à tous !
Quant à la table ronde, à laquelle participaient notamment nos sociétaires Denis Barthe et Jean-Paul Roy, membres de Noir Désir jusqu’à la dissolution du groupe, elle a été vécue par toutes les équipes comme un moment très intense et émouvant, chacun mesurant à cet instant, je pense, la chance que nous avons de travailler au service de la création et de la diffusion des oeuvres. »
Focus
Une mobilisation conséquente
Recherche des lieux, besoins techniques, invitations, cadeaux, badges, cocktail, hébergement, animation… on n’imagine pas la quantité d’énergie déployée pour organiser et assurer la réussite de ce type d’événement ! Aux manettes, Charlotte de Séréville pour la DRH-Com interne et Thérèse le Dû pour la Direction de la communication et les équipes des Directions régionales.
« C’est une première pour toutes les deux de travailler ensemble. En effet, les deux réunions étant différentes mais présentant des synergies, nous avons tout de suite opté pour un pilotage conjoint.
Ce qui facilite aussi le travail de nos interlocuteurs en DR », commente Charlotte.
« Notre objectif aussi est de trouver une unité de lieu en plus de celle du temps. C’est vraiment un facteur de plus de succès comme on a pu le constater à Marseille », ajoute Thérèse.
En dehors du lieu, toutes deux se répartissent les tâches. Ce qui concerne les collaborateurs pour Charlotte (y compris l’organisation des ateliers, soutien aux animateurs, propositions de méthodes…) ; la coordination de la partie sociétaires pour Thérèse (extraction des fichiers, envoi de l’invitation signée par Jean-Noël Tronc et Laurent Petitgirard, soirée…). Elles ont bien sûr l’appui des équipes des DR qui sont mobilisées et sur le pont tout au long du projet !
Paroles d’animateurs
J’ai été ravie de pouvoir animer un atelier, en plus sur un thème que j’avais proposé et qui me tient à coeur. En contact avec la clientèle, je suis bien placée pour savoir que les remontées ne sont pas toujours positives, loin de là, et qu’il nous faut travailler notre image. En binôme avec Eric Labarre, de La Rochelle, nous avons travaillé à distance, en libérant du temps sur notre temps de travail… et en dehors ! La DRH nous a proposé la méthode du brainstorming guidé, donné l’intention, à nous d’en faire ce que nous voulions. Il fallait proposer quelque chose de ludique, frais, très interactif, qui permette de faire émerger la matière tout de suite. Force est de constater que les équipes n’attendaient que ça, pouvoir s’exprimer. En sont ressorties des pistes concrètes : pub télé-radio, travail sur le logo, présence massive sur les salons… On n’a pas pu tout restituer en 4 maigres minutes, c’est mon seul regret !
Sophie Mons
Chargée de clientèle, délégation d’Agen
Atelier : Comment faire évoluer notre image auprès du grand public et des institutionnels ?

L’idée était de créer 4 grandes familles de motivation représentant des planètes qui gravitent autour de « moi, en tant qu’individu au sein de la Sacem » : motivation individuelle matérielle, individuelle non matérielle, collective matérielle, collective non matérielle. Chaque participant devait donner 3 ou 4 facteurs de motivation et les placer sur les planètes correspondantes. Au final, on se rend compte que la motivation est essentiellement non matérielle, qu’elle soit individuelle ou collective : la fierté de travailler à la Sacem et de défendre le droit d’auteur, l’esprit d’équipe, l’entraide entre collègues, la reconnaissance de ses capacités…
Pour moi par exemple, être investie de ce genre de mission est une vraie source de motivation. J’y ai trouvé beaucoup de satisfaction avant, pendant et après !
Alice Falk
Chargée de clientèle, délégation de Fréjus
Atelier : Quelles sont vos sources de motivation au quotidien ?

Avec Christophe Cardinaud, de Limoges, nous avons préparé cet atelier sur la base des conseils de la DRH d’utiliser le brainstorming. Il fallait trouver les idées, créer les cartes à « jouer », chercher les images… un gros travail en amont, qui plus est à 250 km de distance. Ce sujet est délicat car il est très difficile de se projeter, de savoir ce que feront nos clients dans quelques années… L’avenir ? Les équipes le voient dans tout ce qui touche à l’événementiel, les grosses soirées, les grandes manifestations sportives, avec la nécessité d’adapter nos tarifs. Le principe de l’atelier est stimulant et potentiellement valorisant pour les collaborateurs, mais j’ai trouvé le format trop court par rapport à la masse de travail en amont, et les équipes trop homogènes (les AE avec les AE, les AI avec les AI) pour créer une vraie émulsion.
Marie-Claire Roussillon
Chargée de clientèle, délégation de Montauban
Atelier : Quels types de clients ou domaines de prospection développer à l’avenir ? Comment ?
DIRECTEURS ET DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
L'Amicale de toute une vie
Publié le 06/03/2015 12:46
Accompagnement en cas de mutation, entraide en cas de coup dur et organisation de moments de convivialité : l'Amicale des directeurs et délégués régionaux des sociétés d'auteurs joue un rôle important dans la carrière – et même la vie – de ses 154 membres.
Le 29 novembre dernier, l'Amicale des directeurs et délégués régionaux des sociétés d'auteurs tenait son assemblée générale dans un restaurant parisien. Parmi la cinquantaine de membres présents, Jean-Louis Guyonnet-Duperat avait fait le déplacement depuis Bordeaux où il s'est établi depuis la fin de sa carrière. Près de 20 ans après son départ en retraite, cet ancien délégué répond toujours avec le même plaisir aux invitations de l'Amicale. "L'AG est un événement convivial où se perpétuent l'entraide et la solidarité revendiquées depuis la création de l'Amicale" (lire encadré), explique celui qui a été membre du bureau pendant plus de vingt ans.
"La hiérarchie importe peu"
Outre les sujets à l'ordre du jour – reconduction du bureau, vote du budget, prise de parole du directeur général de la Sacem, etc. – l'assemblée a été, comme à chaque édition, l'opportunité de se retrouver et d'échanger de manière informelle sur le métier. "C'est très agréable d'échanger avec des délégués encore en activité : à titre personnel, ça me permet de rester informé, et d'un autre côté, grâce à ces rencontres, je continue de partager mon expérience", souligne Jean-Louis Guyonnet-Duperat.
L'équilibre entre générations se manifeste jusque dans le nombre des adhésions : l'Amicale compte en effet presque autant de membres honoraires (77) que de membres actifs (84). Bruno Quillet est l'un d'entre eux : le délégué régional de Nancy loue quant à lui l'unité qui règne dans cette organisation. "Ici, la hiérarchie importe peu : nous avons en commun de pratiquer le même métier, et à ce titre de vivre ou d'avoir vécu les mêmes situations. Ça aide à relativiser." Celui qui en est devenu l'un des six correspondants régionaux reconnaît par ailleurs l'apport de cet organisme tout au long de la carrière du délégué. "Dans notre métier, les mutations sont fréquentes : l'Amicale représente un socle professionnel et relationnel stable, bienvenu pour le délégué comme pour son conjoint", assure-t-il.
L'entraide avant tout
L'Amicale finance essentiellement trois actions dont elle fait bénéficier ses membres. Un délégué peut notamment contracter, dans le cadre d'une mutation, un prêt de 4 000 euros à taux zéro pour l'aider à s'installer dans sa nouvelle ville. Entraide toujours : l'Amicale offre la possibilité à ses membres de souscrire à un contrat d'assurance décès négocié à des conditions avantageuses. Enfin, une partie du budget serré de l'Amicale – 25 000 euros en 2014, représentant les mouvements financiers de la subvention de la Sacem, des cotisations, de la centralisation de la police d’assurance – est consacré à l'organisation d'un pot, chaque année, dans les six régions. Une opération coordonnée par les correspondants.
La vocation d'entraide, Vincent Bonvallet, président de l'Amicale, l'associe à la nature même du métier, qui recourt au compagnonnage dans le cadre de la formation des délégués. "La solidarité est culturellement forte entre délégués : l'Amicale s'exprime avant tout dans cet esprit", explique celui qui vient d'en être reconduit pour les deux prochaines années à la présidence. Il annonce d'ailleurs sur cette période le lancement d'une réflexion sur les statuts de l'organisme : la commission "Amicale 2020" a été créée en référence à la stratégie d'entreprise Sacem 2020.
Voilà donc une institution presque octogénaire qui sait toujours se remettre en question. Sans doute l'un des secrets de sa longévité.