Le_Trait_d'Union


 
« IL AURA SUFFI D’UN REGARD »
Il aura suffi d’un regard
D’un certain regard, un matin,
Croisé sur le quai d’une gare
Pour changer le cours d’mon destin.
Il aura suffi d’un sourire
Qui ensoleille ce regard,
Pour que, complice, mon sourire
Dans l’azur de ses yeux s’égare.


Sans plus attendre une seconde
Je m’approchais de l’inconnue,
Une opulente femme blonde
Aux lèvres pulpeuses, charnues.
Le temps de faire sa connaissance,
En attendant le T.G.V.,
Et mon coeur s’offrit la naissance
D’un bonheur qui me fit rêver.

Nos yeux, nos gestes se trahirent
Au fil de la conversation,
Malicieusement nos sourires
S’enveloppèrent de séduction.
Sur l’écran d’mon coeur en émoi
Se projeta un court-­?métrage
Dont les personnages, elle et moi,
S’adonnèrent au marivaudage.

Cette amourette en éclosion
S’ouvrant à nos coeurs en flirtage
Nous donna ainsi l’occasion
De se connaître davantage.
En décryptant nos sentiments,
En décodant notre tendresse,
Dieu Cupidon assurément
Ne s’était pas trompé d’adresse.

Depuis cette journée lointaine
De ce tête-­?à-­?tête imprévu,
Sous le firmament d’Aquitaine
Nous nous sommes vus et revus.
Si bien que deux oui pour un nom
Se prononcèrent un jour d’automne,
Devant le père de Manon,
Monsieur le Maire de Bayonne.

Il aura suffi d’un regard,
D’un certain regard, un matin,
Croisé sur le quai d’une gare
Pour changer le cours d’mon destin…


 
Maurice PASTURIN
(11/2013)


 

« SILENCE ON TOURNE »
 


Trois… deux…Un… Chut ! Silence, on tourne,
Dans les rues de Mende en Lozère,
« La belle espionne de Melbourne »,
Un téléfilm d’Alain Pizerre
Dont l’héroïne, Gloria Delfrance,
Danseuse à l’Opéra d’Paris,
Entre l’Australie et la France,
Incarnera Mata Hari.

Au nom d’une âme cocardière,
Bien des hommes pass’ront dans le lit
De la danseuse aventurière,
Entre Amsterdam, Terre Adélie.
Combien de ceux-ci, sans prudence,
Séduits par son charme discret,
Sur l’oreiller des confidences,
Dévoileront bien des secrets.

Son corps aux courbes généreuses,
Arme fatale de séduction,
Et son faux-semblant d’amoureuse
De son personnage de fiction
Feront de cette aventureuse
Une reine de l’espionnage,
Désireuse, mais dangereuse
Tout au long du film en tournage.


Dans la peau de Mata Hari
Notre princesse de l’imposture,
En bateau, avion, méhari,
Continuera son aventure.
Chambre d’hôtel, couchette de train,
L’espionne à la voix si câline
Aura toujours autant d’entrain
A piéger la gent masculine.

Jusqu’au jour où près d’un étang,
Se trouvant alors sous l’emprise
D’un faux Sultan déconcertant,
Dont elle sera foll’ment éprise,
Elle en oubliera sa prudence,
Sa légendaire circonspection,
Sur l’oreiller des confidences,
Elle en perdra sa discrétion.

En lui ôtant toute méfiance,
Cet homme qu’elle aura dans la peau,
A qui elle aura fait confiance,
Fera partie d’la Gestapo.
Faut se méfier des apparences,
Souvent trompeuses en l’occurrence.
Ainsi prendra fin le tournage
De ce téléfilm d’espionnage…

 

Maurice PASTURIN
(09/2013)

 
 
 



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