Le_Trait_d'Union




« DIX ANS DEJA »
 

Dix ans déjà que ton âme s’est envolée
Me laissant seul avec ma souffrance morale.
Depuis, souvent, très souvent, des larmes ont coulé
En repensant à notre heureuse vie conjugale.
Plongeant mon cœur dans une affliction éternelle,
Ta mort m’occasionna une immense douleur.
Avec le temps cette tristesse obsessionnelle
Se mit à grandir sous la rosée de mes pleurs.

Dix ans déjà que tu m’as faussé compagnie
Pour cet ailleurs où règne toujours le mystère.
Et oui chérie, cela fait une décennie
Que je vis ma vie de terrien en solitaire.
Avec ma peine et le silence pour témoin,
Cette douleur qui me rend triste, faut l’admettre,
Ne m’empêche pas pour autant, et néanmoins,
D’avoir espoir de se revoir un jour peut-être.

Dix ans déjà qu’au cœur d’une nuit hivernale
La mort était venue te chercher mon amour,
Et oui, chérie, une période décennale
S’est écoulée au fil du temps, jour après jour.
Dix ans déjà, le temps passe vite, et pourtant
Longs sont mes jours et mes nuits avec la solitude,
Où ton ombre bienfaisante plane en émettant
Des souvenirs en continu par multitude.


Dix ans que je n’entends plus le son de ta voix
Et que ne fusent plus les éclats de ton rire,
Mon âme angoissée ouvre ses volets à claire voie
Pour essayer, en vain, d’faire entrer ton sourire.
L’esprit en bandoulière, perdu dans mes pensées,
Je te cherche ma belle pour te revoir vivante.
Je sais bien que ce rêve est ainsi insensé
Mais vois-tu ces balades sont pour moi émouvantes.

Dix ans  déjà que tu as quitté notre nid
Pour ce lieu céleste où t’as trouvé ton pied-à-terre,
Mais j’ai espoir qu’un jour nous serons réunis
Pour reformer ainsi ce couple heureux sur terre.
Alors continuera ce beau roman d’amour
Ecrit par nos deux cœurs quand nous étions humains,
Nous y rajouterons quelques pages d’humour
Que nous feuillèterons ensemble main dans la main.


 
Maurice PASTURIN
(02/2015)



 
« LA POLITESSE A DISPARU »
 
 

La politesse a disparu
De notre existence actuelle,
Le savoir-vivre n’existe plus,
La courtoisie s’est fait la belle.
Tous ces mots de civilité »,
Dans le respect des bienséances,
Croupissent en captivité,
Dans la prison de l’ignorance.
 
Passées de modes, fantomatiques,
Les habitudes, les coutumes,
Des bons usages mis en pratique
Donnent un sentiment d’amertume.
Jeunes personnes ou vieilles gens,
Dédaignent ainsi ces simples mots,
Dont il serait pourtant urgent
D’les faire revivre prestissimo.
 
Bonjour, salut, je me complais
A dire merci, excusez-moi,
Pardon, au-revoir, s’il vous plaît,
Comme c’est facile d’être courtois.
Dans la rue, l’école, au foyer,
Que la politesse revienne,
Qu’on puisse à nouveau l’employer
Avec ces mots qui lui conviennent.

Depuis trop longtemps en exil,
Dans ce monde de malappris,
Elle est l’otage des incivils
Qui, eux, n’ont jamais rien compris.
La politesse disparue,
Avec le temps, devient manquante,
De ne plus croiser dans la rue
Sa courtoisie communicante.
 
Mais un jour viendra, espérons
Qu’ensemble, jeunesse et vieillesse
Courtoisement se rejoindront
Le temps d’un mot de politesse.


 
Maurice PASTURIN
(01/2015)

 
 
 



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