Le_Trait_d'Union
• Un plateau technique repensé
 
Les centres hospitaliers modernisent en permanence leurs équipements. Pour en bénéficier, il faut parfois faire des kilomètres, mais c’est la garantie d’équipes rodées! Les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous ex- terne pour une IRM ou un scanner restent longs et varient selon les régions, trente jours en moyenne en France en 2014. Le Pr Jean-Yves Gauvrit, neuroradiologue au CHU de Rennes tempère: "À l’hôpital, les délais moyens sont de trois jours pour les patients hospitalisés, notre priorité. Les urgences, elles, n’attendent pas. L’hôpital se recentre sur le soin plus que sur l’hébergement, c’est un changement culturel, et un progrès. "

• La nouveauté
La tendance est aux salles qui conjuguent imagerie médicale et bloc opératoire. "Elles permettent les techniques peu invasives, sous guidage scanner, radiologique ou écho- graphique, qui accélèrent la récupération des patients", pointe Jean Gauchiran, directeur du pôle d’imagerie au CHU de Toulouse. Autre innovation, la télémédecine apporte l’expertise au plus près du patient où qu’il soit: partage d’analyse de dossier et d’examens avec des spécialistes référents, mise en place d’un suivi optimal...

• Ça marche comment?
- Le chirurgien opère sous contrôle radiographique. Il dispose au bloc opératoire du dossier médical du patient pour, s’il le faut, revenir aux anciens clichés et adapter songeste.
L’arrivée de robots chirurgicaux, bras téléguidés permettant au chirurgien d’opérer à distance via un écran grossissant le champ opératoire, favorise un geste plus précis.

- Des programmes de télémédecine se mettent en place. Exemple: Diabsat dépiste les complications du diabète par des examens (artères, yeux...) réalisés en zones rurales avec un camion équipé d’une liaison satellite qui envoie les résultats au CHU de Toulouse.

• Pour quelles pathologies?
Toutes les disciplines en bénéficient.

• Ça change quoi?
- Les opérations sont plus courtes, moins invasives, plus précises, moins douloureuses, la récupération favorisée, le dépistage et le suivi améliorés.

- La télémédecine permet d’être suivi chez soi ou à l’hôpital de proximité par les spécialistes d’un centre expert, avec la réactivité optimale.



? Place aux médecines complémentaires

• La nouveauté
Acupuncture, homéopathie, hypnose, sophrologie, ostéopathie, médecine chinoise, auriculothérapie... les médecines douces ont trouvé leur place à l’hôpital, en complément des soins techniques.

? Ça marche comment?
Elles sont proposées au patient au cas par cas, selon les spécialistes présents dans l’établissement et les places disponibles.

? Pour quelles pathologies?
- En cas de troubles du sommeil, démangeaisons, nausées, hématome, anxiété, difficulté respiratoire ou digestive...
- Dans les centres antidouleur, les consultations de sevrage tabagique, les unités de soins palliatifs et aussi les unités de gériatrie, cancérologie, pédiatrie, et pour l’ensemble des maladies chroniques.

? Ça change quoi?
- Sans contre-indication ou presque, elles atténuent les effets secondaires des traitements lourds à supporter aidant les malades à ne pas y renoncer.
- Elles limitent le recours aux médicaments, donc les accidents qui leur sont liés.



Complémentaires santé, quels changements au 1er janvier?
Par Anne Bance le 29 décembre 2015

Au 1er janvier, les complémentaires santé deviennent obligatoires pour tous les salariés. Pour les retraités, de nouveaux plafonds de remboursement incitent à réviser les garanties.

1) Votre complémentaire n'est plus libre de rembourser comme avant
Ce qui change: L’État taxe moins lourdement (7% au lieu de 14%) les contrats dits "responsables", qui respectent un certain nombre de règles. Ils doivent, par exemple:

- prendre en charge le forfait hospitalier sans limitation de temps;

- limiter progressivement le remboursement des dépassements d’honoraires
des médecins n’ayant pas adhéré au contrat d’accès aux soins (CAS) pour arriver à 100% au plus tard au 1er janvier 2017. Soit, pour un généraliste qui ferait payer la consultation 50€ (quand le tarif de responsabilité est de 23€), un remboursement maximum de 46€, complémentaire comprise. Lorsque le praticien a adhéré au CAS, la complémentaire santé est libre de rembourser plus généreusement;

- prévoir un remboursement minimal en optique de 50 à 200€ selon la vision;

- ne financer qu’une paire de lunettes tous les deux ans (sauf si la vue a changé), dans la limite de 470 à 850€ selon la vision et la complexité des verres, dont 150€ maximum pour la monture;

- rembourser l’intégralité du ticket modérateur.
Les assureurs mettent à jour progressivement les contrats déjà souscrits, dans les entreprises ou par les particuliers. Quand des garanties ont dû être ajoutées ou étendues pour rendre le contrat responsable, la cotisation a pu être augmentée. C’est donc le bon moment pour voir si votre contrat répond à vos besoins, au juste prix.

Faire les bons choix:
Si votre contrat ne garantit que l’hospitalisation, il n’est pas "responsable" et subit 7% de taxe en plus. "À vous de voir s’il ne serait pas plus judicieux de débourser un peu plus pour bénéficier d’un contrat plus complet, responsable et moins taxé", conseille Marie Content, directrice générale de mutuelle.fr.

Comparez les niveaux de remboursement pour les lunettes ou les dépassements d’honoraires prévus pour les complémentaires responsables. Les plafonds étant assez élevés, beaucoup d’assureurs proposent des remboursements inférieurs. Cela dit, "aucune étude ne montre de liens entre les dépassements facturés et la qualité des soins. D’excellents médecins ont des tarifs raisonnables", rappelle Mathieu Escot, responsable des études à l’UFC-Que Choisir. D’autant que, dans certaines régions, les patients n’ont pas le choix!

Cherchez la rentabilité: certains assureurs proposent différentes formules regroupant des niveaux de garanties différents, d’autres ont opté pour un socle unique à compléter par de multiples options en fonction de vos besoins. Les contrats les plus généreux, avec des couvertures très élevées, "ne sont pas forcément rentables pour le consommateur. Le surcoût de la prime d’assurance est tel que parfois, il vaut mieux l’économiser et payer de sa poche les dépassements, notamment pour les lunettes", ajoute Mathieu Escot.


2) La complémentaire devient obligatoire pour les salariés

Ce qui change: Toutes les entreprises doivent, à partir du 1er janvier 2016, proposer une complémentaire santé à leurs salariés. En pratique, cette mesure concerne surtout les petites et moyennes entreprises, les grands groupes offrant en général déjà cette protection. Le contrat choisi par l’employeur doit assurer une couverture minimale définie par décret.

Le contrat doit ainsi au moins rembourser:
- le ticket modérateur à la charge des assurés sur les consultations, actes et prestations remboursables par l’Assurance maladie obligatoire;

- le forfait hospitalier journalier;

- les dépenses dentaires (25% en plus des tarifs de responsabilité);

- les frais d’optique avec un forfait minimal pour deux ans (sauf changement de vision) de 100€ pour les verres simples, 150€ pour une correction mixte simple et complexe, et 200€ pour des verres complexes.

"Dans certaines branches d’activité ont été signés des accords, qui prévoient des garanties nettement plus étendues pour les salariés que ce panier de soins minimal obligatoire. Les employeurs sont alors tenus de les respecter", observe Philippe Dabat, directeur général délégué d’AG2R La Mondiale. "Les branches ont aussi recommandé certains assureurs, après appels d’offres, mais l’entreprise reste libre de les retenir ou non."
 
 



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